Le numéro trois mondial de la distribution derrière l'américain Wal-Mart et le français Carrefour a fait état d'un résultat opérationnel (Ebit) en hausse de 55,9% à 136 millions d'euros, hors éléments exceptionnels.

Cette progression est la première enregistrée depuis 2008 par le groupe et bat le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, qui était de 131 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires de Metro, en hausse de 2,3% à 15,5 milliards d'euros, dépasse également les attentes.

Ces résultats sont les fruits d'un plan engagé par Metro en janvier 2009 visant à lutter contre l'impact de la récession économique, conjugué à des effets monétaires positifs.

Vers 10h45 GMT, le titre Metro cédait pourtant 2,44% à 44,55 euros, l'indice sectoriel reculant de 0,71%.

Le groupe n'a en effet pas relevé ses prévisions, ce qui conditionnerait, selon certains analystes, une valorisation de son titre.

"Sans changement significatif des prévisions, la tendance ne devrait pas s'inverser" explique Justin Scarborough, analyste chez RBS.

REPRISE ÉCONOMIQUE

"Dans certains pays, le pire de la crise économique semble être passé. Bien que la situation demeure incertaine, nous pouvons entrevoir les premières éclaircies à l'horizon" a expliqué le président du directoire Eckhard Cordes.

Les distributeurs ont été durement touchés par la crise l'année précédente, les consommateurs, inquiets pour leurs emplois, réduisant leurs dépenses. Désormais, avec la reprise qui s'amorce, l'optimisme est de retour et la consommation repart progressivement.

Le groupe d'études GfK a ainsi annoncé mardi que le moral du consommateur allemand devrait atteindre en mai son niveau le plus élevé de ces six derniers mois, à la faveur de l'amélioration du sentiment des ménages sur l'économie et leurs revenus.

De son côté, Metro constate une embellie des économies asiatiques et d'Europe de l'Ouest, tandis que l'Europe de l'Est peine à relancer la consommation.

Ces constatations font écho aux propos optimistes du concurrent Carrefour qui observait en début de mois que les pressions sur les prix étaient en train de s'atténuer en Europe, où l'environnement se stabilise.

Le groupe allemand a également confirmé qu'il n'envisageait pas de racheter la totalité des magasins Karstadt.

Eva Kuehnen, Catherine Monin pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten