Les blocages des manifestants ayant rendu difficile l'accès aux magasins, les consommateurs se sont adaptés, choisissant de faire leurs courses durant la semaine, privilégiant les magasins de proximité, plus accessibles, ou le "drive", ces points de retrait des courses effectuées sur internet.

Au total, hors essence, les ventes du secteur ont reculé de 160 millions d'euros sur cinq semaines par rapport à la même période 2017.

"Les consommateurs ont privilégié l'essentiel, à savoir l'alimentaire et les produits d'hygiène beauté", souligne Emmanuel Fournet, directeur "Insight distribution" chez Nielsen.

A l'inverse, le non alimentaire - surtout présent dans les grands hypermarchés - n'a pas bénéficié du report vers d'autres jours de la semaine, ajoute-t-il.

Les grands hypermarchés sont donc les principales victimes des perturbations liées au mouvement de protestation.

Parmi les distributeurs, ce sont Carrefour, Leclerc, Auchan et Intermarché qui sont les plus exposés à ce modèle de magasins, qui pèse moins dans le chiffre d'affaires de Casino en France ou de Système U.

Au total, sur cinq semaines, les ventes de produits alimentaires ont progressé de 0,3%, tandis qu'elles ont chuté de 7,3% dans le non alimentaire (multimédia, bazar ou textile).

(Pascale Denis, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

Valeurs citées dans l'article : Carrefour, Casino Guichard-Perrachon