Il y a eu UBS, puis Oddo, Société Générale, Goldman Sachs ou encore HSBC….. le titre a essuyé une série d’abaissement de recommandation et/ou d’objectif après ses comptes trimestriels en juillet dernier. Certains même n’y ont pas vraiment mis les formes à l’instar de S&P qui est passé vendeur avec un objectif de 33 EUR.

La raison de cette série noire n’est pas à mettre au compte de la performance trimestrielle,  ressortie tout à fait conforme aux attentes : Au premier semestre, le groupe de services informatiques a dévoilé un bénéfice en hausse et confirmé ses objectifs 2011. Mais la déception est venue de la génération de cash.

Profitant du retour à la croissance et d'une trésorerie abondante, la SSII a multiplié les acquisitions ces derniers avec l’objectif de renforcer son profil de croissance, notamment dans les pays émergents où elle compte réaliser 10% de son chiffre d'affaires (contre environ 5% aujourd'hui).

Mais cette frénésie d’acquisition a asséché la trésorerie. Fin juin, le groupe n’affichait plus que 169 millions d'euros de trésorerie nette, contre plus de 1 milliard d'euros fin 2010. Le groupe vise une position nette d'environ 250 millions d'euros fin 2011, là où les analystes anticipaient plus de 1 milliard d'euros.

L'heure est venue pour Cap Gemini de mettre un coup de frein aux rachats et de se concentrer sur l’intégration de ses dernières acquisitions et sur la génération de cash.  
La baisse de trésorerie a été le catalyseur de la chute des cours, relayée ensuite par la chute des marchés. Et le titre paie un lourd tribut : il a perdu un tiers de sa valeur depuis la publication de ses résultats le 28 juillet.

Ce faisant, il est sorti de son trend haussier, a cassé par le bas un canal ascendant de long terme, et testé successivement tous les niveaux de retracements de la hausse de 2009/2011 avant de s’échouer sur 25,7 EUR, un plus bas en deux ans et pour les chartistes, niveau de projection de son ancien canal de tendance.

Les indicateurs sont tombés, très bas, sur des niveaux de survente qui n’avait plus été revus depuis début 2009. La fin de semaine sera déterminante car en données hebdomadaires le titre esquisse un chandelier de retournement accompagné de volumes conséquents et nettement supérieurs au volume moyen quotidien. Une stabilisation des marchés pourrait dès lors marquer le début d’une correction pour le titre qui reste l’un des plus sévèrement sanctionné ces dernières semaines. Un tel scénario autoriserait un retour vers 32,5EUR (retracement de 50%) puis 34,3 EUR (pull back vers la moyenne mobile). On ne s’attardera pas sous 26,8 EUR.