Zurich (awp) - Burkhalter a relevé la tête sur les six premiers mois de l'année. L'affaire de fraude concernant l'ancien directeur de Poenina, Jean Claude Bregy, n'est pas sans conséquence, alors que l'arrivée de Marc Syfrig, actuel CEO de Burkhalter et président du conseil de Poenina, à la tête de celui de Burkhalter est désormais remise en question.

Alors que Marco Syfrig ne sera plus CEO de Burkhalter à compter de l'année prochaine, son arrivée à la tête de l'organe de surveillance, initialement prévue, est désormais incertaine. En effet, l'affaire Bregy remet en question sa nomination, alors que M. Syfrig, qui était à la tête du conseil d'administration de Poenina, a annoncé en août ne pas briguer de nouveau mandat.

"Le conseil d'administration n'a pas encore pris de décision", a confirmé Gaudenz Domenig, président du conseil d'administration de Burkhalter, lors d'une téléconférence. L'annonce de son successeur sera effectuée au premier trimestre. Les fraudes de M. Bregy, sans lien avec Poenina, ont entraîné un préjudice financier pour Burkhalter, impossible à chiffrer toutefois, dans la mesure où plusieurs années se sont écoulées depuis, selon M. Domenig.

Solides résultats semestriels

Fort de résultats "encourageants", la confiance est de mise pour la suite de l'exercice. Au premier semestre, le bénéfice net s'est inscrit à 8,9 millions de francs suisses pour l'électrotechnicien du bâtiment, contre 1,6 million à la même période un an plus tôt. Le résultat opérationnel a atteint 11,2 millions, contre 2,7 millions auparavant. Les recettes ont totalisé 260,7 millions de francs suisses, alors que le premier semestre 2020 s'était conclu sur des ventes de 235,3 millions.

Grâce à ces résultats, la société a retrouvé ses niveaux de performance d'avant la pandémie, surtout en ce qui concerne la rentabilité. Le chiffre d'affaires a dépassé celui enregistré au premier semestre 2019.

La copie rendue par Burkhalter correspond globalement aux prévisions des deux analystes consultés par AWP, les ventes dépassant ces dernières. Celui de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) s'attendait par contre à un peu mieux sur le plan de l'Ebit et du bénéfice net.

La confiance est de mise pour la suite. Le bénéfice par action pour l'année en cours devrait avoisiner les niveaux d'avant la crise, soit autour de 3,72 francs suisses par titre, à condition que la pandémie ne s'aggrave pas. La marge Ebit est toujours attendue à 5,5%. M. Domenig a ainsi laissé espérer un dividende "très intéressant" pour les actionnaires.

Les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) louent le fait que la société a renoué avec ses niveaux d'avant la crise pandémique. La confirmation des prévisions pour l'année en cours laisse espérer un dividende intéressant pour les actionnaires, correspondant à un rendement de 5,4%. La recommandation pondérer au marché est de confirmée, alors que le titre a gagné du terrain dernièrement, sa progression restant toutefois en dessous de celle du marché en 2021.

La nominative Burkhalter s'est enrobée de 2,3% à 70,60 francs suisses, surperformant nettement la moyenne du marché (SPI), en hausse de 0,60%.

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