BA, qui a scellé en début d'année un accord de fusion avec la compagnie espagnole Iberia, a transporté 2,36 millions de passagers le mois dernier, contre 2,76 millions en mai 2009, et son taux d'occupation a perdu 5,4 de points de pourcentage à 64,3%, contre 69,7% sur la même période il y a un an.

La troisième compagnie aérienne d'Europe a précisé que la demande en classe première et en classe affaires, les places les plus rentables du transport de passagers, avait chuté de 6,5%, mais a noté que le marché actuel "continuait de montrer des signes d'amélioration".

Le titre BA prenait 1,88% à 205,7 pence vers 14h45 GMT, valorisant le groupe à plus de deux milliards de livres (2,4 milliards de d'euros).

IMPACT DE LA GREVE

Le personnel naviguant de British Airways a entamé dimanche une nouvelle grève de cinq jours, pour protester contre les réductions de personnels et obtenir une revalorisation des salaires.

Une troisième grève est prévue à partir du 5 juin si les négociations ne progressent pas, à moins d'une semaine du lancement de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud.

"L'impact financier de la grève est évalué autour des sept millions de livres par jour", a estimé BA.

"Le coût total de ces grèves ne pourra être déterminé qu'à la fin des interruptions de travail et montrera que les pertes en termes de chiffre d'affaires et de volume de transport seront compensées par des économies importantes."

Le groupe a précisé avoir maintenu 70% des vols long-courriers et 55% des vols court-courriers à l'aéroport de Heathrow, ainsi que l'ensemble des vols à Gatwick et London Airport pendant la dernière grève.

BA envisage que le nombre de vols long-courriers maintenus serait porté à 80% si la grève était engagée la semaine prochaine. Pour les vols court-courriers, la part passera de 50% à 60%.

BA a fait état la semaine dernière d'une perte annuelle record sur l'exercice 2009-2010, tout en disant prévoir un retour à l'équilibre l'année prochaine, malgré les risques de grèves.

Rhys Jones, Catherine Monin pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten