Les dernières nappes qui voilaient l'avenir de BP depuis la marée noire dans le golfe du Mexique en 2010 sont en train de se dissiper. La compagnie pétrolière britannique a dévoilé ce matin des résultats du troisième trimestre en forte hausse, soutenus par le rebond des cours du brut et la hausse de sa production. Preuve de sa confiance, la major a décidé de relancer son programme de rachats d'actions pour compenser l'impact dilutif du paiement du dividende en actions. A Londres, ces nouvelles son appréciées : le titre bondit de 2,5% à 513,90 pence, au plus haut de puis l'été 2014.

A cette époque, le baril de pétrole dépassait les 100 dollars. Depuis il  été divisé par plus de deux avant de se reprendre au troisième trimestre 2017. Vendredi, le baril de Brent a franchi le seuil des 60 dollars pour la première fois depuis juillet 2015.
Au troisième trimestre, BP a vu son bénéfice net trimestriel être multiplié par deux à 1,87 milliard de dollars. Le consensus le donnait à 1,58 milliard.

Le résultat opérationnel courant a atteint 3,509 milliards, un chiffre supérieur à la prévision des analystes (3,025 milliards).

En première analyse, Jefferies a confirmé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 500 pence sur le titre malgré des résultats qu'il juge robustes. Le broker reste vigilant sur le niveau de l'endettement financier du groupe.