LONDRES - Le Premier ministre britannique David Cameron doit présider aujourd'hui son dernier conseil des ministres avant de céder la place demain à Theresa May à la tête du gouvernement.

La ministre de l'Intérieur, nommée hier chef du Parti conservateur, aura pour mission d'organiser la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

David Cameron prévoit de répondre aux questions des députés pendant une demi-heure, mercredi aux alentours de 11h00 GMT.

Le retrait hier de la candidature d'Andrea Leadsom, seule rivale de Theresa May, pour le poste de chef du Parti conservateur, et partant pour celui de chef du gouvernement, a accéléré le processus de désignation du successeur de David Cameron.

La ministre de l'Intérieur, qui est âgée de 59 ans, sera ainsi la deuxième femme à diriger un gouvernement britannique après Margaret Thatcher.

Theresa May a répété ces derniers jours qu'il n'y aurait pas de nouveau référendum et pas non plus d'autre tentative pour rester dans l'UE. "Brexit signifie Brexit et nous allons en faire une réussite(...). Nous devons unir notre pays", a-t-elle déclaré après sa nomination.

Elle a toutefois prévenu que Londres devait d'abord élaborer sa stratégie de négociation et ne déclencherait pas le processus de sortie, en invoquant l'article 50 du traité de Lisbonne, avant la fin de l'année.

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BARI, Italie - Deux trains de voyageurs sont entrés en collision dans le sud de l'Italie, faisant au moins vingt morts et une trentaine de blessés, ont rapporté les autorités régionales.

L'accident s'est produit dans le "talon" de la Botte, entre les villes de Corato et d'Andria.

Chaque train comptait quatre voitures. Les images aériennes montrent plusieurs wagons encastrés sous la violence du choc et des débris éparpillés dans les champs d'oliviers bordant la voie ferrée.

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BRUXELLES - Les ministres des Finances de l'Union européenne ont approuvé l'ouverture d'une procédure de sanctions pour déficits excessifs contre l'Espagne et le Portugal.

Cette décision attendue de la part de l'Ecofin va permettre à la Commission européenne de proposer d'éventuelles amendes dans un délai de 20 jours. Les deux pays pourraient aussi être privés de l'accès aux fonds européens.

L'exécutif européen a reproché jeudi dernier à l'Espagne et au Portugal d'avoir affiché en 2014 et 2015 des déficits publics supérieurs à la limite autorisée de 3% de leur produit intérieur brut (PIB) et de ne pas les avoir réduits au rythme convenu.

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STRASBOURG - La France a été condamnée à cinq reprises par la Cour européenne des droits de l'Homme pour avoir enfermé des enfants mineurs avec leurs parents, étrangers en situation irrégulière, dans des centres de rétention.

La juridiction du Conseil de l'Europe estime que les conditions de vie dans ces lieux fermés sont sources "de stress et d'angoisse" et constituent un traitement inhumain et dégradant pour des enfants en bas âge.

Dans les cinq affaires, les requérants, Arméniens, Roumains et Russes d'origine tchétchènes, avaient passé de sept à dix-huit jours en rétention, avec leurs enfants âgés de quatre mois à quatre ans, en attendant leur expulsion.

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PARIS - Le flux de migrants entrant de façon irrégulière dans l'Union européenne a diminué depuis le mois d'avril et se concentre sur l'Italie, a déclaré le dirigeant de l'agence européenne de surveillance des frontières, Frontex.

"Pour les premiers six mois de 2016, il y a eu 360.000 entrées irrégulières au niveau de l'Union européenne", a dit Fabrice Leggeri sur Europe 1. "Ça reste supérieur à ce que nous avions connu l'année dernière, mais ce qui est important, c'est que depuis le mois d'avril, et ça s'est confirmé en mai et juin, ça diminue."

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AMSTERDAM - Les juges de la Cour permanente d'arbitrage (CPA), qui siègent à La Haye, ont rejeté les revendications de Pékin sur la mer de Chine méridionale, accordant une victoire aux Philippines mais provoquant une réaction virulente de Pékin.

Pékin, qui avait boycotté les audiences à la CPA sur l'affaire, n'a pas attendu pour réagir avec véhémence, rejetant catégoriquement un jugement "nul et non avenu" qui, selon son ministère des Affaires étrangères, viole le droit international.

Quant au président Xi Jinping, il a souligné que la Chine n'accepterait pas le jugement de la CPA, tout en restant vouée à maintenir la paix et la stabilité dans la région.

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DALLAS - Le président Barack Obama doit prendre la parole aujourd'hui à Dallas lors d'une cérémonie à la mémoire des cinq policiers tués la semaine dernière par un "sniper".

Un réserviste noir de l'armée américaine, Micah Johnson, a abattu ces cinq militaires jeudi dernier, lors d'une manifestation contre les meurtres de Noirs par des policiers, avant d'être lui-même tué par un robot porteur d'explosifs. Neuf policiers et deux civils ont également été blessés par le tireur.

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GENEVE - Les Nations unies se sont déclarées vivement préoccupées par la recrudescence des combats dans Alep et aux environs de cette grande ville du nord de la Syrie, et ont préconisé l'acheminement d'une aide humanitaire et l'évacuation rapide des civils pris au piège.

Alessandra Vellucci, porte-parole de l'Onu, a déclaré lors d'un point de presse à Genève que l'intensification des hostilités entre forces gouvernementales et insurgés privait 300.000 personnes, dans l'est de la ville, des fournitures humanitaires.

Les rebelles ont attaqué hier les forces gouvernementales dans le centre historique d'Alep en réponse à l'offensive lancée par le camp loyaliste pour couper le dernier axe de ravitaillement des secteurs sous contrôle de l'opposition.

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JUBA - Les habitants de Juba, la capitale du Soudan du Sud, ont commencé à sortir prudemment de leurs abris de fortune à la faveur d'un cessez-le-feu décrété la veille après plusieurs jours de violents combats entre les troupes du président Salva Kiir et celles de son vice-président et grand rival Riek Machar.

Les affrontements, qui ont fait plusieurs centaines de morts depuis jeudi, menacent de faire retomber le pays dans la guerre civile après la signature de l'accord d'août 2015, censé mettre fin à deux ans de conflits ethniques entre le peuple Dinka, celui de Salva Kiir, et les Nuer de Riek Machar. Dans les rues de la capitale, les boutiques restent fermées.

Selon les Nations unies, au moins 36.000 personnes se sont réfugiées sur des sites gérés par l'Onu ou en d'autres endroits de la ville comme des églises ou des écoles.

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GAO, Mali - Des soldats maliens ont ouvert le feu sur des manifestants antigouvernementaux à Gao, dans le nord du Mali, tuant trois personnes et en blessant au moins 31, ont rapporté des médecins.

Les manifestants protestaient contre l'installation d'une nouvelle autorité de transition censée prendre les rênes de la région à partir de vendredi. Ils estiment que cette autorité donnera le pouvoir aux groupes armés et ne sera pas bénéfique pour les habitants.

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MARSEILLE - L'Etat a été condamné pour faute par le tribunal administratif de Nîmes (Gard) pour l'assassinat du caporal-chef Abel Chennouf, tué en mars 2012 à Montauban (Tarn-et-Garonne) par Mohamed Merah.

Le père d'Abel Chennouf, tué le 15 mars avec Mohamed Legouad, un autre militaire, quatre jours après la mort d'un autre soldat, Imad Ibn Ziaten, à Toulouse, avait déposé plainte contre l'Etat pour non-assistance à personne en danger.

Le tribunal condamne également l'Etat à indemniser l'épouse, l'enfant et les beaux-parents d'Abel Chennouf ainsi que le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme.

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PARIS - Des victimes des attentats du 13 novembre 2015 ont annoncé leur intention de porter plainte contre l'Etat au moment où la commission d'enquête parlementaire sur le terrorisme remettait son rapport au président de l'Assemblée nationale.

Me Samia Maktouf, qui défend 17 victimes, a estimé que ce rapport mettait en évidence la responsabilité de l'Etat et des services de renseignement français.

Le rapport montre notamment que l'un des kamikazes du Bataclan a pu se rendre en septembre en Syrie malgré son contrôle judiciaire, lié à sa mise en examen pour un projet de départ avorté au Yémen en 2012.

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PARIS - Emmanuel Macron, officiellement pas candidat à la présidentielle de 2017, réunit ses troupes ce soir à Paris pour un discours de politique générale qui marquera une nouvelle étape dans son itinéraire personnel - vers une destination encore inconnue.

Le ministre de l'Economie ne devrait pas se lancer dans la course présidentielle, ni annoncer son départ du gouvernement à l'occasion de ce premier meeting du mouvement "En Marche !", à la maison de la Mutualité, assure-t-on dans son entourage.