Tokyo (awp/afp) - Le groupe japonais de grande distribution Aeon a annoncé mercredi une perte nette au terme des 9 premiers mois de l'exercice 2016/17, tout comme un an plus tôt, même si son bénéfice d'exploitation a légèrement progressé.

Aeon a affiché un résultat net négatif de 17,25 milliards de yens (140 millions d'euros au cours actuel).

Il avait déjà déploré une perte nette à la fin des six premiers mois de l'année, trou qui s'est creusé au 3e trimestre.

Son bénéfice opérationnel des neuf premiers mois de l'année s'est établi à 85,37 milliards de yens (+5,6% sur un an), sur des ventes en hausse de 1,1% à 6099,86 milliards de yens.

Les impôts, charges exceptionnelles et diminutions de rentrées non récurrentes expliquent que le résultat net soit aussi négatif qu'un an plus tôt.

Aeon a certes encore déploré des performances médiocres dans ses hypermarchés, mais une amélioration a été constatée dans plusieurs filiales.

Il a en outre profité d'une progression de 5,8% des recettes des parapharmacies et supérettes multiservices ouvertes en permanence, activités dont les gains d'exploitation ont dans leur ensemble gagné plus de 48% grâce aux "drugstores".

Aeon a aussi vu grimper les profits de ses services financiers.

Ces derniers mois, le rival de Seven & I se démène pour attirer des clients japonais prudents et sélectifs. Il cherche à mieux adapter ses hypermarchés à une demande qui évolue.

Outre une stratégie de produits de sa propre marque "Max value", le groupe table sur des articles inédits.

Il s'est ainsi associé à Picard Surgelés pour ouvrir au Japon des surfaces dédiées aux articles de cette marque ainsi qu'à Marne & Finance Europe pour ouvrir des boutiques "Bio c'Bon".

Il essaie aussi de développer davantage ses activités en Asie et tente de profiter de la présence croissante de touristes étrangers au Japon.

Aeon a conservé intactes ses prévisions annuelles. Le groupe table toujours sur une progression de 2,7% de ses ventes sur un an à 8.400 milliards de yens, espère un résultat d'exploitation en augmentation de 7,4% à 190 milliards et un bénéfice net de 10 milliards, encore maigre malgré une hausse de 66% attendue sur un an.

afp/buc