Faiveley discute de plateformes à grande vitesse avec le ministère chinois du Chemin de fer, a-t-il précisé lors d'un entretien accordé à Reuters.

Les investissements dans les équipements ferroviaires de la République populaire ont été suspendus après l'accident de train mortel survenu en juillet 2011 à Wenzhou.

L'Inde pourrait également passer des commandes importantes pour des locomotives cette année, alors que l'activité dans le métro se développe également fortement dans le pays, a ajouté Thierry Barel.

"Il y a, depuis un certain temps, en discussion un certain nombre de méga-projets sur des locomotives diesel et électriques et des trains régionaux pour des quantités assez importantes", a-t-il précisé.

"Cependant, pour des raisons politiques, ces projets sont régulièrement repoussés. Mais il semblerait que cette année, des commandes de locomotives puissent avoir lieu en Inde", a-t-il ajouté.

Le groupe est déjà présent en Asie, où il a remporté des contrats pour le métro de Chennai en Inde et pour plusieurs grandes villes chinoises au premier semestre 2011.

Faiveley, qui produit notamment des systèmes de climatisation, de portes palières ou de freinage pour les trains, métros et tramways, réalise plus de 60% de son chiffre d'affaires en Europe.

LE MARCHÉ AMÉRICAIN DU FRET EN CROISSANCE

L'équipementier souhaite d'ailleurs consolider sa position en Allemagne, où il a remporté plusieurs contrats auprès de Siemens et Bombardier, pour un montant de 210 millions d'euros.

"Aux Etats-Unis, le marché du fret est en croissance, tiré par les énergies nouvelles, les gaz de schiste, le transport d'éthanol et la mise à niveau des locomotives liés au Clean Air Act", a ajouté le dirigeant de Faiveley, qui a créé en 2010 outre-Atlantique une co-entreprise avec Amsted Rail.

Le groupe, qui a allongé en juillet dernier la maturité de sa dette jusqu'en juin 2016, regarde différentes possibilités de financement mais le marché obligataire n'est pas intéressant pour Faiveley compte tenu de sa taille, a estimé Thierry Barel.

"Le groupe continue de faire des efforts pour flexibiliser sa structure et faire face éventuellement à des baisses momentanées ou des reports de commande", a dit le dirigeant ajoutant que les efforts du groupe pour réduire ses coûts structurels étaient en ligne avec ses objectifs.

A la fin du premier semestre de son exercice fiscal 2011-2012, clos fin septembre, le groupe, valorisé un peu plus de 700 millions d'euros en Bourse, affichait un endettement net de 231 millions d'euros, soit un ratio de 50,6% par rapport à ses capitaux propres.

Alexandre Boksenbaum-Granier pour le service français, édité par Marc Angrand

By Alice Cannet

Valeurs citées dans l'article : FAIVELEY TRANSPORT, Siemens AG, Bombardier B