SEATTLE, 20 août (Reuters) - Boeing a annoncé mardi son intention d'augmenter ses effectifs en recrutant "quelques centaines" de salariés intérimaires qui seront basés sur un aéroport de l'Etat de Washington où stationnent des dizaines d'exemplaires du 737 MAX dans l'attente d'une reprise au plus tôt en octobre des livraisons aux compagnies aériennes.

L'immobilisation de la totalité des 737 MAX en mars après deux catastrophes qui ont fait 346 morts a plongé le constructeur aéronautique américain dans l'une des pires crises de son histoire.

Mardi, le groupe a expliqué que ses futures nouvelles recrues seraient employées à la maintenance et aux préparatifs de livraison sur l'aéroport international de Grant County.

L'annonce de ces recrutements constitue la première initiative rendue initiative publique par Boeing en vue de la reprise des livraisons du 737 MAX, dont plusieurs centaines d'exemplaires sont cloués au sol dans le monde.

Boeing a réaffirmé mardi qu'il travaillait à permettre une reprise de l'exploitation commerciale du 737 MAX au "début du quatrième trimestre", une fois obtenu le feu vert des autorités concernées à la nouvelle version du logiciel de l'avion mis en cause dans les catastrophes survenues en Indonésie et en Ethiopie.

Fin juillet, un responsable de la Federal Aviation Administration (FAA) américaine s'était refusé à s'engager sur la possibilité d'une remise en service de l'appareil en octobre.

"Nous n'avons pas de calendrier", avait dit Dan Elwell, administrateur adjoint de la FAA. "Nous avons un critère: quand le 747 MAX aura été (...) évalué de manière satisfaisante et que le MAX sera assez sûr pour reprendre du service; c'est le seul critère."

Boeing n'a pas interrompu la fabrication du 737 MAX, dont il assemble 42 exemplaires par mois dans la région de Seattle.

Le coût total de la crise pour le groupe est estimé pour l'instant à plus de huit milliards de dollars (7,2 milliards d'euros), dont la majeure partie concerne les indemnités que Boeing devra verser aux compagnies aériennes au titre des retards de livraison et de la baisse d'activité.

(Eric M. Johnson; Marc Angrand pour le service français)