Boeing (+1,98% à 185,66 dollars) progresse à Wall Street après avoir officialisé ce matin dans un communiqué le rachat des activités du producteur américain d'aérostructures Spirit AeroSystems (hors celles cédées à Airbus) pour 4,7 milliards de dollars, soit 37,25 dollars par action. La valeur totale de la transaction est d'environ 8,3 milliards de dollars, y compris la dernière dette nette déclarée de Spirit. L'acquisition de Spirit par Boeing comprendra la quasi-totalité des activités commerciales liées à Boeing, ainsi que d'autres activités commerciales, de défense et d'après-vente.

En mars dernier, le constructeur aéronautique américain confirmait des discussions préliminaires concernant le retour de Spirit AeroSystems au sein de Boeing. Près de vingt ans après s'être séparé, le producteur d'aérostructures passe à nouveau sous le giron de Boeing.

Le PDG de Boeing, Dave Calhoun, a déclaré que cet accord entre les deux parties "était dans le meilleur intérêt des voyageurs, des clients, des employés et des actionnaires".

La transaction devrait être finalisée à la mi-2025 et est soumise à la vente des activités de Spirit liées à certains lots de travaux commerciaux d'Airbus et l'approbation des autorités réglementaires et des actionnaires de Spirit".

Dave Calhoun précise par ailleurs : "Boeing et Spirit resteront des entreprises indépendantes, mais nous continuerons à travailler en collaboration avec Spirit et ses dirigeants pour renforcer la qualité et la sécurité des avions commerciaux de Boeing".

Son rival Airbus a de son côté confirmé un accord contraignant avec Spirit AeroSystems. Celui-ci comprend l'acquisition potentielle d'activités majeures liées à Airbus, notamment la production de sections de fuselage de l'A350 à Kinston (Caroline du Nord), ainsi que la production des pylônes de l'A220 à Wichita (Kansas).

Cette opération de rachat de Boeing intervient alors que l'avionneur américain et Spirit AeroSystems sont sous surveillance depuis l'incident du 5 janvier impliquant un Boeing 737 Max 9 d'Alaska Airlines. Celui-ci avait perdu une porte d'évacuation lors de son décollage de l'aéroport international de Portland.