par Jim Wolf et Tim Hepher

L'US Air Force est en train d'étudier les candidatures des deux groupes, qui devaient être déposées le 9 juillet, et peut leur demander des informations complémentaires.

C'est la troisième fois que le Pentagone procède à cet appel d'offres pour remplacer sa flotte d'avions ravitailleurs KC-135, dont l'âge moyen avoisine 50 ans.

Le contrat figure depuis plusieurs années parmi les priorités des projets d'équipement de l'armée de l'air.

Le gouvernement demande généralement une dernière modification des offres et si c'est le cas, "nous y répondrons", a déclaré Dennis Muilenburg, responsable de la branche d'armement de Boeing, lors du sommet organisé par Reuters sur l'aéronautique et la défense mardi à Washington.

"Notre intention est de continuer à proposer une offre gagnante", a-t-il dit en réponse aux questions sur la possibilité d'une réduction du prix soumis au Pentagone. "Au-delà de ça, je ne peux pas faire de commentaire précis tant que nous ne disposons pas des demandes spécifiques de notre client."

Le ravitailleur est "une priorité nationale et Boeing est prêt à répondre en prenant en compte cette priorité", a-t-il ajouté.

Guy Hicks, porte-parole de la branche nord-américaine d'EADS, a réagi à ces propos en expliquant qu'un "processus interactif avec le client" était engagé.

"Nous avons soumis une proposition convaincante qui correspond à notre politique commerciale", a-t-il déclaré dans un courrier électronique. "Nous avons le ravitailleur le plus capable qui existe. Point."

L'armée de l'air prévoit de rendre sa décision définitive dans le courant de l'automne, donc théoriquement au plus tard le 20 décembre.

Dennis Muilenburg a expliqué que Boeing devrait décider d'une éventuelle révision du prix de son offre en fonction des intérêts de toutes ses parties prenantes.

"Nous prendrons des décisions financièrement responsables", a-t-il ajouté.

Le premier appel d'offres pour le contrat des ravitailleurs avait échoué en 2004 à l'issue d'un scandale qui avait conduit en prison le numéro deux des achats d'armements de l'Air Force et un ex-directeur financier de Boeing.

En 2008, le Pentagone avait attribué le contrat pour 179 appareils à un consortium formé de Northrop Grumman et EADS, mais la décision a été annulée après un recours de Boeing.

Jim Wolf et Tim Hepher, Marc Angrand pour le service français, édité par Gilles Guillaume