Il aura suffi d'une phrase du PDG de Best Buy pour faire oublier ses très bonnes performances du deuxième trimestre. Hubert Joly, patron français du distributeur américain d'électronique, a ainsi indiqué aux analystes qu'il ne fallait pas prendre cette surperformance pour la nouvelle norme du groupe. Comme l'ensemble du secteur, Best Buy doit en effet composer avec la concurrence d'Amazon qui vient de se renforcer grâce à l'acquisition des magasins Whole Foods. Résultat : le titre Best Buy décroche de 11,06% à 55,64 dollars, à un plus bas d'un mois.

Pourtant, de prime abord, tous les clignotants sont au vert chez Best Buy. Le distributeur a vu son bénéfice net croitre de 5,5% à 209 millions de dollars, soit 67 cents par action. Le bénéfice par action ajusté de Best Buy a atteint 69 cents pour des ventes de 8,94 milliards de dollars. En données comparables, ces dernières ont progressé de 5,4% au deuxième trimestre. Le consensus FactSet donnait 63 cents par action, 8,7 milliards de dollars de ventes et 2,1% de croissance comparable. 

Suite à cette belle performance, Best Buy a relevé une nouvelle fois sa prévision de croissance des ventes pour l'exercice 2018, clos fin janvier, à +4% contre +2,5% précédemment. Le 25 mai, lors de la publication de ses résultats du premier trimestre, le groupe l'avait déjà faite passer de 1,5% à 2,5%.

En attendant la fin de l'exercice, Best Buy vise pour le seul troisième trimestre un chiffre d'affaires compris entre 9,3 et 9,4 milliards de dollars, en croissance comparable de 4,5% à 5,5%. La quasi-intégralité de cette croissance devrait être enregistrée aux Etats-Unis. Sur cette période, le bénéfice par action ajusté de Best Buy devrait s'établir entre 75 et 80 cents.