par Deborah Charles et Caren Bohan

Ces chiffres sont bien plus mauvais que prévu, puisque 240.000 emplois ont été détruits en octobre, ce qui fait bondir le taux de chômage de 6,1% en septembre à 6,5% en octobre, son plus haut niveau depuis mars 1994. En septembre déjà, l'économie américaine avait détruit 284.000 emplois.

Après une baisse de 10% de Wall Street au cours des deux derniers jours, tempérée par un rebond vendredi, le président élu va écouter les conseils d'un aréopage de 17 personnalités du monde de l'économie, de la finance et de la politique.

Il tiendra ensuite sa première conférence de presse depuis son élection, à partir de 19h30 GMT,

En plus de l'économie, il sera sans doute interrogé sur les nominations qu'il s'apprête à faire pour les postes clés de sa future administration, comme le secrétariat d'Etat et le secrétariat au Trésor. Mais selon Stephanie Cutter, l'une de ses collaboratrices, il ne devrait annoncer aucun nom vendredi.

Les spéculations vont bon train sur les noms pressentis. Au Trésor, trois reviennent le plus souvent : Timothy Geithner, président de la Réserve fédérale de New York, qui fut sous Bill Clinton secrétaire adjoint au Trésor, Paul Volcker, ancien président de la Réserve fédérale, et Lawrence Summers.

Le département d'Etat pourrait être dirigé par John Kerry, candidat malheureux des démocrates en 2004 face à George Bush.

AIDE À L'AUTOMOBILE

L'équipe de conseillers économiques que Barack Obama doit rencontrer comprend deux anciens secrétaires au Trésor de Bill Clinton, Robert Rubin et Summers, un ancien secrétaire au Travail de Bill Clinton, Robert Reich, le président de Google, Eric Schmidt, Volcker et l'investisseur et milliardaire Warren Buffett, qui s'était engagé pour le candidat démocrate durant la campagne.

On y trouve également Antonio Villaraigosa, maire démocrate et hispanique de Los Angeles depuis 2005, Laura Tyson, professeur d'économie à l'université de Californie, Roel Campos, ancien membre de la SEC, le gendarme des Bourses américaines, ou encore Jennifer Granholm, gouverneur démocrate de l'Etat industriel du Michigan.

Barack Obama et ses conseillers économiques vont sans aucun doute évoquer le plan de 700 milliards de dollars de sauvetage du secteur bancaire et peut-être aussi un deuxième ensemble de mesures fiscales de relance de l'économie que le nouveau Congrès, où les démocrates ont renforcé leur majorité, pourrait adopter lorsqu'il se réunira.

Les conseillers économiques pourraient également discuter des mesures d'aide possible aux constructeurs automobiles américains, confrontés à une crise financière sans précédent due à la crise internationale du crédit. Ils font pression pour obtenir une aide supplémentaire qui pourrait atteindre jusqu'à 50 milliards de dollars.

Version française Eric Faye