HAMBOURG (dpa-AFX) - Grâce à la bonne marche de ses activités de soins de la peau avec les marques Nivea et Eucerin, le groupe de biens de consommation Beiersdorf prévoit une croissance plus importante pour 2023. Au cours du dernier trimestre, les soins de la peau ont compensé les faibles résultats de l'activité de luxe - en Asie, la marque de luxe La Prairie connaît de graves problèmes. La filiale de colles Tesa n'est pas non plus au mieux de sa forme, car les fabricants d'électronique ont récemment moins acheté en Asie. Beiersdorf veut consacrer plus d'argent à la croissance au second semestre, les prévisions de résultat restent donc inchangées malgré un premier semestre fort. L'action cotée sur le Dax a progressé.

Dans les premiers échanges, le titre s'est hissé en tête du Dax avec une hausse de 3,4 pour cent, portant ainsi la progression de l'année à près de douze pour cent. Le groupe se situe ainsi dans la moyenne de l'indice directeur allemand. L'analyste Emma Letheren de la banque canadienne RBC a écrit que Beiersdorf avait une fois de plus dépassé les attentes. Le point faible reste La Prairie. Les attentes du marché auraient déjà presque correspondu aux nouveaux objectifs des perspectives.

Cette année, le chiffre d'affaires du groupe et de la division consommateurs devrait croître par ses propres moyens - c'est-à-dire sans les effets de change et d'acquisition - d'un pourcentage élevé à un ou deux chiffres par rapport à la valeur de l'année précédente, a indiqué Beiersdorf jeudi. Jusqu'à présent, la société hambourgeoise s'attendait à une croissance organique moyenne à élevée à un chiffre.

Si le secteur du luxe se porte mieux, le groupe pourra atteindre une valeur dans le haut de la fourchette de chiffre d'affaires dans le secteur de la consommation, a-t-on précisé. Au cours du premier semestre, Beiersdorf s'est bien comporté avec une augmentation des recettes ajustées de 12,3 pour cent au sein du groupe.

Tous effets compris, le groupe a augmenté son chiffre d'affaires d'un peu plus de dix pour cent à 4,94 milliards d'euros, soit un peu plus que ce que les experts avaient prévu. C'est surtout au niveau du résultat avant intérêts et impôts, corrigé des effets spéciaux, que Beiersdorf a fait mieux que ce que les spécialistes avaient prévu, celui-ci passant de 710 millions d'euros un an auparavant à 852 millions d'euros.

Comme Beiersdorf veut investir davantage d'argent dans la publicité et le marketing au second semestre afin de stimuler les ventes, l'entreprise maintient ses prévisions de résultat. Celle-ci prévoit une marge opérationnelle en légère hausse par rapport à la valeur de 13,2 pour cent de l'année précédente. Au premier semestre, la marge ajustée a augmenté de 1,4 point pour atteindre 17,3 pour cent.

La marque phare de Beiersdorf, Nivea, a connu une croissance d'un peu plus de 15 pour cent au cours des six mois sous revue, et même un peu plus forte sur le plan organique. Nivea a conclu toutes les négociations de prix en Europe et a ainsi assuré des conditions stables pour la marque, a-t-on indiqué. Les marques Eucerin et Aquaphor ont connu une croissance encore plus forte, avec 26 pour cent au total.

En revanche, La Prairie a connu une baisse sensible : les recettes des soins de la peau de luxe ont diminué de plus d'un dixième par rapport à l'année précédente en raison, selon Beiersdorf, de problèmes dans le commerce de détail des voyages en Asie. Le gouvernement chinois aurait entre-temps pris des mesures contre les achats de commandes bénéficiant d'avantages fiscaux dans les boutiques duty free à l'étranger. Le groupe s'en félicite, même si cela s'est répercuté sur les ventes au deuxième trimestre.

Chez Tesa, Beiersdorf n'a enregistré qu'une légère augmentation du chiffre d'affaires sur une base organique. En termes nominaux, les recettes ont en revanche légèrement diminué. En Europe et en Amérique, les choses se sont encore relativement bien passées, car l'industrie automobile et les fabricants d'électronique ont été plus demandeurs. En Asie par contre, Tesa a ressenti le fait que les consommateurs dépensent moins d'argent pour les smartphones et l'électronique grand public, le chiffre d'affaires avec les fabricants d'électronique a baissé.

Au cours du second semestre, Beiersdorf veut cependant relancer l'activité de Tesa, de sorte qu'une croissance du chiffre d'affaires de l'ordre d'un pourcentage à un chiffre est prévue.