Mais la première des grandes banques européennes à publier ses résultats trimestriels a assuré que son ratio de créances douteuses était "proche du sommet du cycle", précisant que l'entrée de nouvelles créances douteuses avait ralenti au quatrième trimestre.

Son ratio des créances douteuses est passé à 4,3% fin décembre contre 3,4% à la fin septembre.

La détérioration marquée de la qualité du crédit en Espagne s'est traduite par une hausse des provisions qui a affecté les bénéfices de BBVA, notamment au dernier trimestre 2009, au cours duquel son résultat net a fondu à 30 millions d'euros contre 1,38 milliard au trimestre précédent.

A 12h27 GMT, le titre BBVA perdait 5,28% à la Bourse de Madrid à 11,395 euros alors que l'indice DJ Stoxx paneuropéen des banques reculait de 1,04%.

"Pour faire simple, le marché n'apprécie pas le volume des provisions passées par BBVA. Il y a un grand nombre de charges exceptionnelles qui méritent davantage d'explications", explique un courtier local.

Sur l'ensemble de 2009, BBVA a passé 6,6 milliards d'euros de provisions qui incluent notamment des dépréciations sur pertes de crédit en Espagne, aux Etats-Unis et au Mexique, a précisé la banque ainsi qu'une charge exceptionnelle liée à des départs en retraite anticipés.

"Le principal problème de BBVA en termes de créances douteuses reste l'Espagne, en particulier les dettes des promoteurs immobiliers", a commenté Javier Bernat, analyste spécialisé de Caja Madrid.

"Cependant, les nouvelles créances douteuses nettes ont diminué au quatrième trimestre. Le ratio de créances douteuses en fin d'année n'est pour moi pas particulièrement une mauvaise surprise."

Le bénéfice net annuel du groupe a reculé de 16% à 4,21 milliards d'euros tandis que le bénéfice net avant charges exceptionnelles diminuait de 2,8% à 5,26 milliards.

L'activité de crédit a fait la preuve de sa bonne tenue face à la crise, le revenu net des intérêts ayant dépassé les attentes, augmentant 18,8% à 13,88 milliards d'euros alors que les analystes tablaient sur 13,66 milliards.

Cette croissance reflète la diversification de BBVA hors d'Espagne, notamment au Mexique et dans des pays latino-américains bénéficiant d'une croissance soutenue.

Judy McInnes, version française Nicolas Delame, édité par Dominique Rodriguez et Marc Angrand