L'action BMW progressait vers 10h00 GMT de 1,14% à 79,76 euros, affichant la quatrième plus forte hausse de l'Euro Stoxx 50, alors que l'indice regroupant les valeurs automobiles européennes gagnait 0,50%.

BMW a précisé prévoir désormais une hausse "solide" des ventes de sa division automobile pour l'ensemble de l'année, anticipant un "élan supplémentaire" de ces ventes au second semestre avec le lancement de la nouvelle version de la Série 5 sur plusieurs marchés, dont la Chine, le premier du monde.

Les analystes ont salué cette légère révision à la hausse des prévisions de ventes, notant également qu'à ce stade, BMW était le seul constructeur haut de gamme à ne pas faire l'objet d'une enquête pour utilisation de logiciels illégaux destinés à fausser les résultats des tests d'émissions de particules polluantes.

"Nous confirmons notre appréciation positive sur BMW, notamment parce qu'il semblerait que BMW soit moins impliqué dans le scandale des émissions", explique ainsi dans une note Michael Punzet, analyste chez DZ Bank.

BMW a démenti le mois dernier des informations de presse faisant état d'une éventuelle manipulation des émissions de ses voitures et d'une entente avec ses concurrents allemands.

Le secteur automobile dans son ensemble fait l'objet de contrôles renforcés depuis que Volkswagen a admis en septembre 2015 avoir équipé des millions de véhicules diesel d'un logiciel secret lui permettant de contourner les tests anti-pollution aux Etats-Unis.

Audi et Porsche, deux filiales de Volkswagen, et Daimler, la maison mère de Mercedes, font l'objet d'une enquête judiciaire visant à déterminer s'ils ont également manipulé les émissions de leurs véhicules.

Le ministre allemand des Transports, Alexander Dobrindt, a confirmé mercredi que les constructeurs automobiles allaient modifier les moteurs de 5,3 millions de véhicules diesel pour les rendre moins polluants, un compromis qui découle du scandale Volkswagen.

Sur la période avril-juin, le résultat opérationnel de BMW est ressorti à 2,92 milliards d'euros alors que le consensus établi par Reuters le donnait à 2,82 milliards.

Le constructeur bavarois a confirmé sa prévision d'une légère hausse du bénéfice imposable annuel ainsi que celle d'une marge d'exploitation de la division automobile comprise entre 8% et 10%. Sur le seul deuxième trimestre, cette marge a atteint 9,7%, contre 9,5% il y a un an.

BMW s'est en outre dit bien parti pour franchir en 2017 le cap des 100.000 véhicules électriques produits sur l'année.

(Edward Taylor, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand)