Le groupe a indiqué que son objectif précédent de limiter en 2009 le recul de l'EBE à 5% devenait "de plus en plus difficile" à tenir.

Malgré cela, le président du directoire Werner Wenning s'est fait l'écho de l'optimisme prudent affiché par plusieurs autres grands groupes du secteur, qui ont estimé que les conditions de marché commençaient à toucher leur point bas.

"Les premiers signes d'une modeste reprise apparaissent", a dit Wenning.

Bayer est l'un des derniers groupes européens cotés en Bourse à combiner la chimie et la pharmacie, de même que Solvay et Merck.

L'excédent brut d'exploitation ajusté est ressorti de 1,7 milliard d'euros au premier trimestre, contre 2,06 milliards un an plus tôt. Il est inférieur au consensus des estimations d'analystes qui était de 1,8 milliard.

Le chiffre d'affaires trimestriel a reculé de 7,5% à 7,90 milliards d'euros, contre 8,1 milliards attendus en moyenne par le marché.

La division MaterialScience, premier fabricant mondial de mousses isolantes et de garnissage ainsi que de plastiques utilisés dans les lunettes de plongée, les DVD ou encore les phares de voitures, a subi une perte d'exploitation de 116 millions d'euros.

La situation financière de la division s'est détériorée pour le cinquième trimestre consécutif et Bayer met de plus en plus l'accent sur ses activités dans les médicaments et les pesticides, jusqu'ici globalement épargnés par la crise économique.

L'action Bayer a ouvert en baisse de 2,5% à moins de 37,70 euros après ces résultats.

Selon Thomson Reuters StarMine, l'action se paye près de 11 fois son bénéfice estimé, un niveau comparable à celui des groupes pharmaceutiques.

Ludwig Burger, version française Dominique Rodriguez