Le groupe allemand n'a pas précisé ce qu'il entendait par "légère progression", mais ses remarques ont déçu les analystes qui tablaient en moyenne sur une hausse de 10% du résultat avant intérêts et impôts (Ebit) cette année.

A la Bourse de Francfort, le titre recule 1,62% à 81,91 euros vers 11h10 GMT.

"Il faut croire que le groupe ne veut pas se montrer trop positif trop tôt", commente Markus Mayer, analyste chez Kepler Cheuvreux, en notant aussi des résultats inférieurs aux attentes dans certains segments de la chimie de spécialités.

Au quatrième trimestre, l'Ebit hors exceptionnels a augmenté de 18% à 1,45 milliard d'euros, dépassant le consensus Reuters qui était à 1,38 milliard, grâce à une hausse des marges dans le pétrole et le gaz et dans la pétrochimie.

"Dans les marchés asiatiques et en Europe orientale, nous prévoyons une augmentation significative de la production automobile", a déclaré BASF dans son communiqué de résultats.

La demande des fabricants de biens de consommation au Japon et aux Etats-Unis et celles de l'industrie de l'électronique devraient également soutenir les résultats, a ajouté le groupe rhénan.

Les principaux concurrents de BASF, les américains Dow Chemical et DuPont, ont publié le mois dernier des résultats eux aussi supérieurs aux attentes des analystes et annoncé dans la foulée des rachats d'actions pour augmenter leur valeur actionnariale.

BASF, qui avait racheté pour environ 10 milliards d'euros d'actions entre 1999 et 2008, a réaffirmé qu'il portait ses efforts sur son expansion et la modernisation de ses usines.

Lors d'une conférence de presse, le président du directoire Kurt Bock a indiqué que le groupe continuerait de rechercher des cibles intéressantes dans l'industrie du gaz et du pétrole.

(Ludwig Burger, Véronique Tison pour le service français)