" Malgré la forte baisse des taux longs, nous ne voyons pas de catalyseur clair pour stopper l'hémorragie ", prévient Barclays en réaction au recul des taux longs mercredi. Pour la banque britannique, il est peu probable que les données économiques s'affaiblissent rapidement ou suffisamment pour aider les obligations, ce qui suggère que les actifs à risque doivent continuer à baisser pour que les taux longs finissent par trouver un prix d’équilibre.

" La question que nous nous posons (et que nos clients nous posent constamment) est la suivante : quand les rendements cessent-ils d'augmenter ? ", explique l'analyste spécialisé dans le crédit et les changes.

À court terme, il ne discerne qu'un seul scénario dans lequel les prix des obligations se redresseraient de manière significative. Si les actifs à risque chutent fortement au cours des prochaines semaines, les obligations bénéficieront alors probablement de " l'effet de portefeuille ".

Barclays signale que les actions américaines ont chuté d'environ 5% au cours des trois derniers mois et que la hausse des rendements a enfin commencé à se traduire par une compression des multiples de valorisation. Les actions affichent toutefois encore une hausse confortable sur l'année. Et l'ampleur des ventes d'obligations a été si stupéfiante que les actions sont sans doute plus chères qu'il y a un mois, du point de vue de la valorisation.

Pour résumer, le spécialiste juge que la stabilisation des obligations passe par une nouvelle baisse des prix des actifs à risque