New York (awp/afp) - Wall Street baissait jeudi à la mi-séance, les investisseurs regrettant le peu de précisions apporté par Donald Trump sur ses promesses économiques lors de sa conférence de presse la veille: le Dow Jones perdait 0,85% et le Nasdaq 0,97%.

Vers 17H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 169,54 points à 19.784,74 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 53,76 points à 5.509,89 points. L'indice élargi S&P 500 concédait 17,79 points, soit 0,78%, à 2.257,53 points.

Le futur président américain Donald Trump, qui a tenu sa première conférence de presse depuis son élection mercredi, n'a pas détaillé comment il entendait mettre en place ses promesses de baisses d'impôts, d'allégements des réglementations touchant les entreprises et de relance des dépenses d'infrastructures.

"A la fin de la conférence de presse, la plupart des investisseurs étaient satisfaits des réponses qu'il a donnés mais, la nuit portant conseil, ils se sont dit qu'il n'y avait pas beaucoup de détails", a indiqué Bill Lynch de Hinsdale Associates.

"Peut-être que le sentiment se développe qu'un bon nombre des mesures de M. Trump en faveur de la croissance ne seront pas appliquées ou ne seront pas bénéfiques à l'économie avant 2018 au plus tôt", se demandait-il.

La Bourse de New York avait fortement monté dans l'espoir de l'application de ses mesures, le S&P 500 prenant 5,7% dans les cinq semaines suivant l'élection, mais fait du sur-place depuis un mois.

Sur les front des indicateurs, les chiffres du jour n'étaient guère de nature à faire bouger le marché, avec notamment une hausse moins importante que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage.

"Les inscriptions ont fait preuve de volatilité dans les dernières semaines, mais à travers cette volatilité, elles continuent de ne montrer aucun signe de hausse", a commenté Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

Portés par les prix pétroliers, les prix à l'importation sont, eux, repartis à la hausse en décembre. Ils peuvent jouer sur l'inflation et sont de ce fait très suivis par la Réserve fédérale américaine (Fed).

- Fiat Chrysler chute -

Le secteur de la finance reculait particulièrement à la veille des résultats trimestriels de Bank of America (-1,69% à 22,68 dollars), Wells Fargo (-1,28% à 54,10 dollars) et JPMorgan Chase (-1,06% à 86,16 dollars) qui donneront le coup d'envoi symbolique de la saison des résultats.

La compagnie aérienne Delta Air Lines qui a enregistré un léger recul de son bénéfice net en 2016, entraîné notamment par un fort repli au quatrième trimestre, mais mise en 2017 sur l'amélioration d'un de ses indicateurs clés, concédait 3,30% à 49,74 dollars.

Dans le secteur du bâtiment, KB Home reculait de 4,88% à 15,79 dollars après avoir fait part de bénéfices trimestriels très légèrement en deçà des attentes des analystes.

Le constructeur automobile Fiat Chrysler chutait de 14,17% à 9,74 dollars sur sa cotation à New York après une suspension temporaire du titre. L'agence environnementale américaine (EPA), qui avait déjà épinglé Volkswagen pour un stratagème similaire, l'accuse d'avoir utilisé un logiciel tricheur sur les moteurs de 104.000 véhicules diesel aux Etats-Unis afin de minimiser le niveau réel des émissions polluantes.

Le géant de la distribution en ligne Amazon a annoncé jeudi la création de 100.000 emplois aux Etats-Unis dans les 18 prochains mois, au moment où Donald Trump presse les entreprises de développer leurs activités sur le sol américain. Son titre avançait de 0,67% à 804,41 dollars.

Le marché obligataire montait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 2,316% contre 2,366% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,908%, contre 2,952% précédemment.

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