Le président américain a exhorté les élus démocrates à le soutenir dans sa volonté de poursuivre les réformes visant en particulier le domaine de la santé et la régulation financière.

"Des facteurs politiques obscurcissent à nouveau les marchés financiers et cela risque de freiner la hausse des marchés tant que ces réformes n'auront pas été explicitées", commente Scott Marcouiller, stratège action de Wells Fargo.

Le Dow Jones a terminé en baisse de 0,26% (soit 26,30 points), à 10.270,55 points et le S&P a reculé de 6,04 points ou 0,55%, à 1.097,28 points.

La vigueur affichée par les valeurs technologiques a permis au Nasdaq de préserver les gains affichés au cours des deux dernières séances et de terminer presque inchangé, en hausse de 0,04%, soit 0,85 point, à 2.190,91 points.

Déjà handicapées par la publication des résultats décevants de Pfizer, les valeurs pharmaceutiques et les assureurs santé ont vécu une séance pénible accentuée par la volonté affichée par Barack Obama d'aller au bout de la réforme sur la santé.

Pfizer a publié des résultats trimestriels et des prévisions 2010 inférieurs aux attentes des analystes financiers, sanctionnés par un recul de 2,31% à 18,62 dollars de son action à la clôture tandis que l'indice S&P du secteur a cédé 1,14%.

Le ton offensif adopté par le président américain et par son secrétaire au Trésor Timothy Geithner à l'égard du secteur financier, à qui ils reprochent de continuer de verser des primes généreuses alors qu'ils ont été sauvés du naufrage grâce à des fonds publics, a pesé sur les financières. JPMorgan a perdu 0,64% à 40,29 dollars, Bank of America a abandonné 0,45% à 15,53 dollars tandis que l'indice sectoriel de S&P a clôturé en recul de 1,35%.

Le locataire de la Maison blanche a de nouveau plaidé en faveur d'une limitation des activités des banques sur les marchés financiers tandis que Timothy Geithner s'exprimait en faveur de la mise en place d'une nouvelle fiscalité qui s'appliquerait au secteur et qui permettrait de lever 90 milliards de dollars au cours des dix prochaines années.

Angela Moon, version française Nicolas Delame