La ville-Etat est une place financière et un important centre d'affaires dont les échanges internationaux représentent plus de trois fois le produit intérieur brut (PIB). A ce titre, elle est considérée comme un indicateur avancé pour l'ensemble de l'Asie.

La contraction inattendue du PIB au deuxième trimestre a déjà conduit plusieurs économistes à revoir à la baisse leurs prévisions pour l'ensemble de l'année.

"Nous abaissons nos prévisions de croissance du PIB de Singapour à 1,9% en 2012 et 3% en 2013", a déclaré Chua Hak Bin, économiste de Bank of America Merrill Lynch, soulignant l'augmentation du risque d'une récession technique, soit deux trimestres consécutifs de contraction. La banque prévoyait jusqu'à présent une croissance de 2,5% cette année et 3,3% l'an prochain.

Jeudi, la Banque asiatique de développement (BAD) avait revu à la baisse ses prévisions pour les pays en développement d'Asie en évoquant les difficultés financières et économiques de l'Europe et des Etats-Unis et leur impact sur la demande à l'export.

La Chine a annoncé ce vendredi que sa croissance avait ralenti à 7,6% en rythme annuel au deuxième trimestre, sa plus mauvaise performance depuis trois ans.

La baisse de 1,1% du PIB de Singapour sur avril-juin, par rapport au trimestre précédent comme en rythme annualisé, est due entre autres à la chute de 6% d'un trimestre sur l'autre de la production manufacturière.

Le ministère de l'Economie a en outre revu à la baisse le chiffre du premier trimestre, à 9,4% en rythme annualisé contre 10%.

Kevin Lim, Marc Angrand pour le service français, édité par