Citi avait fait savoir en juillet qu'elle établirait à Francfort le siège de ses activités de marché pour l'Europe et qu'elle pourrait créer 150 nouveaux postes en Europe continentale afin de poursuivre ses activités européennes une fois que le Royaume-Uni aurait quitté l'UE en 2019.

Citi a aussi l'intention de développer ses activités de banque d'investissement, de trading et de banque privée dans l'UE, tandis que ses bureaux de Londres resteraient son siège pour la région EMEA.

"L'option la plus évidente était de convertir notre filiale allemande en société d'investissement. Elle était déjà dotée en capital et nous y comptons plus de 300 personnes. Mais nous avons aussi initié une demande de licence de broker-dealer en France", déclare James Cowles aux Echos.

"La France est importante pour Citi et les réformes annoncées la rendent plus attractive", note-t-il. "Nous allons augmenter notre présence dans plusieurs activités à Paris, ainsi que dans d'autres pays en Europe."

James Cowles précise que le Brexit ne devrait pas affecter plus de 100 à 200 postes chez Citi et que ceux-ci seront transférés dans les principales implantations de la banque en Europe, comme Francfort, Paris, Milan ou le Luxembourg.

"Nous procéderons aussi à des recrutements. Notre entité allemande captera certainement des spécialistes juridiques, des risques, des ressources humaines et des finances. Mais ce qui est certain aussi, c'est que la taille de Paris sera plus importante demain qu'aujourd'hui."

(Dominique Rodriguez, édité par Marc Joanny)

Valeurs citées dans l'article : Citigroup, Bank of America