Zurich (awp) - Le financement de jeunes entreprises scientifiques et technologiques s'est sensiblement tari l'an dernier, nonobstant un nombre de levées de fonds relativement stables. Le capital-risque investi a fondu de plus d'un tiers sur un an à 2,59 milliards de francs suisses, calcule l'étude Swiss Venture Capital Report diffusé mardi.

Les auteurs du rapport attribuent le phénomène aux hausses des taux d'intérêt, ainsi qu'à une incertitude économique générale et constatent que la contraction observée l'an dernier est la première depuis la crise financière de 2008/2009.

Les opérations d'envergure ont été particulièrement touchées, les montants cumulés des 20 principaux tours de tables ayant été divisés par près de deux à 1,4 milliard, contre 2,6 milliards.

L'attrait pour les technologies financières ou de l'information et de la communication s'est essoufflé de plus de 60% à 786 millions. A l'inverse, les quêtes de sociétés biotechnologiques et développeurs de dispositifs médicaux ont augmenté de respectivement 22% et 41% à 492 et 379 millions.

Les acquisitions de jeunes pousses helvétiques par de plus grandes sociétés autochtones ou étrangères ont nettement ralenti, à 38 opérations contre 67. Les prix consentis pour la fintech zougoise Nchain et pour la biotech bâloise T3 Pharmaceuticals ont néanmoins atteint le demi-milliard de francs suisses dans les deux cas.

Du côté des fournisseurs de liquidités, l'Association Suisse des Investisseurs en Capital et de Financement (Seca) recense une bonne cinquantaine de société de capital-risque réunissant en ce moment des fonds en vue de nouveaux engagements et près de la moitié des véhicules de placement disposaient en début d'année des réserves nécessaires aux premiers investissements.

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