Londres (awp/afp) - Le groupe britannique de défense BAE Systems a publié jeudi un bénéfice net stable malgré des effets de changes positifs et estime pouvoir profiter en 2017 de la demande des gouvernements notamment aux Etats-Unis.

BAE Systems, qui va se doter prochainement d'un nouveau directeur général, a vu son chiffre d'affaires progresser de 6% à 19,0 milliards de livres (22,5 milliards d'euros), une hausse qu'il attribue en quasi-totalité à des effets de changes positifs, selon un communiqué.

La chute de la devise britannique depuis le vote pour le Brexit est une bonne nouvelle pour le groupe qui publie ses résultats en livres mais qui réalise une bonne part de son activité en dollar et en euro laquelle se trouve mécaniquement gonflée une fois convertie en devise britannique.

Les changes ont également donné un coup de pouce à sa rentabilité, en représentant à peu près un tiers des 16% de hausse de son bénéfice opérationnel.

Seul bémol, des charges financières plus élevées en 2016 ont pesé sur le bénéfice net qui de ce fait est resté quasi stable à 913 millions de livres (1,1 milliard d'euros). Le groupe a notamment passé dans ses comptes le paiement des taux d'intérêt sur des emprunts obligataires lancés fin 2015.

Le directeur général du groupe Ian King, cité dans le communiqué, a estimé que 2016 avait été une "bonne année". Il présentait ses derniers résultats annuels puisque BAE Systems a annoncé mercredi son départ à la retraite et son remplacement le 1er juillet par l'actuel directeur des opérations Charles Woodburn.

"Grâce à de meilleurs perspectives pour les budgets de défense sur nos marchés, nous sommes bien positionnés pour continuer à créer de la valeur pour nos actionnaires", a-t-il complété.

BAE Systems se montre de ce fait confiant pour 2017 en prévoyant une hausse de 5 à 10% en 2017 de son bénéfice par action ajusté.

Au Royaume-Uni, le groupe reconnaît que le vote en faveur du Brexit "continue de créer une incertitude économique", mais estime que les progrès réalisés grâce à la revue stratégique sur la défense menée en 2015 garantissent le gain de contrats de long terme.

Il insiste notamment sur l'activité à l'export du Royaume-Uni et espère ainsi pouvoir décrocher de nouveaux contrats pour son avion de combat Typhoon, qu'il développe au sein du consortium Eurofighter, aux côtés de Finmeccanica et d'Airbus.

BAE Systems entrevoit par ailleurs des signes d'un retour à la croissance des budgets de défense aux Etats-Unis, notamment grâce à la volonté de l'administration Trump d'augmenter les dépenses dans la défense et la sécurité.

afp/rp