Les détenteurs d'obligations de la société informatique française Atos ont rejeté l'offre de rachat du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, a rapporté samedi l'hebdomadaire français La Tribune.

Les détenteurs d'obligations auraient invoqué le projet de M. Kretinsky d'effacer la quasi-totalité de la dette de l'entreprise et la crainte qu'il ne démantèle l'ancienne société technologique de premier plan, dont les actions ont perdu 90 % de leur valeur au cours des trois dernières années après une série d'avertissements sur les bénéfices, de départs de PDG et d'échecs de ventes potentielles d'actifs.

L'offre de M. Kretinsky a été faite par son fonds EP Equity Investment (EPEI) en partenariat avec le fonds britannique Attestor. Un porte-parole d'EPEI-Attestor a déclaré que "EPEI se concentre exclusivement sur le sauvetage d'Atos, car nous croyons en nos capacités de restructuration".

Atos n'a pas répondu aux demandes de commentaires, mais a déclaré avoir retenu trois propositions de restructuration. Il s'agit de celle de l'homme d'affaires français David Layani, qui est le principal actionnaire de la société avec une participation de 11 %, de celle des détenteurs d'obligations et des créanciers bancaires d'Atos, ainsi que de l'offre de M. Kretinsky.

La société a déclaré qu'elle prendrait une décision d'ici le 31 mai, avant de conclure un accord d'ici le mois de juillet.