AstraZeneca cède 1,9% à 7 802,5 pence à Londres, pénalisé par une polémique sur la livraison de ses vaccins en Europe. Alors que son vaccin n'est toujours pas homologué par l'Agence européenne du médicament, le laboratoire britannico-suédois a prévenu qu'il ne pourrait livrer au Vieux Continent que 40% des doses commandées en février et en mars, soit 30 millions contre 80 millions initialement prévu. De quoi susciter la colère des gouvernements qui voient leurs campagnes de vaccination mises à mal au moment même où la pandémie s'aggrave.

D'autant que ce vaccin est très attendu. Contrairement aux vaccins à ARN messager, celui-là conserve à une température standard, soit entre 4 et 8°C. Il est donc beaucoup plus facile à déployer.

Résultat, l'Union européenne a demandé à AstraZeneca de publier le contrat qu'il a signé avec les Vingt-Sept pour la fourniture de doses de vaccin.

De son côté, le laboratoire a justifié ce retard par des problèmes de production. Il serait pénalisé par la moindre productivité des sites qui approvisionnent l'Europe.

Selon le Wall Street Journal, le problème viendrait d'un rendement des cultures cellulaires (la substance active du vaccin) plus faible que prévu sur un site de production belge appartenant au groupe français Novasep.

Autre souci pour AstraZeneca, son vaccin n'aurait qu'une efficacité très limitée chez les personnes âgées de plus de 65 ans, indiquait hier la presse allemande. Le groupe a immédiatement démenti cette allégation.