par Toby Sterling

AMSTERDAM, 30 juin (Reuters) - Le gouvernement néerlandais a annoncé vendredi de nouvelles règles limitant les exportations de certains équipements de semi-conducteurs de premier plan dans un contexte de pression de Washington sur ses alliés pour qu'ils réduisent les ventes de composants de haute technologie à la Chine.

"Nous avons pris cette mesure par souci de sécurité nationale", a déclaré la ministre néerlandaise du Commerce, Liesje Schreinemacher, ajoutant que ces équipements pouvaient être utilisés à des fins militaires.

Selon Liesje Schreinemacher, seul un nombre "très limité" d'entreprises et de modèles de produits seront concernés par les nouvelles règles. La Chine n'a pas été nommément citée.

Réagissant à l'impact des nouvelles mesures, le géant néerlandais des équipements pour semi-conducteurs ASML a déclaré de ne pas avoir l'intention de modifier ses prévisions financières.

En Bourse, l'action ASML reculait de 1,83%, tandis que son concurrent, plus petit, ASM International refluait de 0,4%, contre un gain de 0,96% pour l'indice Stoxx 600 paneuropéen.

Les nouvelles règles obligeront les entreprises produisant des équipements avancés destinés à la fabrication de puces à obtenir une licence avant toute exportation. Elles doivent entrer en vigueur le 1er septembre.

Un document technique précise les équipements concernés par les nouvelles règles. Elles s'appuient sur un accord entre les Etats-Unis et deux de ses alliés les Pays-Bas et le Japon, pays dotés de solides industries dans la fabrication de puces, afin de limiter les capacités de la Chine dans la production de ses propres puces. (Reportage Toby Sterling; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)