Arkema cède 3,30% à 72,22 euros. Les investisseurs s'inquiètent des conséquences du litige entre le chimiste français et le groupe Klesch. Dans un communiqué publié ce matin, ce dernier demande en justice l'indemnisation de Kem One SAS par Arkema France pour fausses informations lors de la cession intervenue au mois de juillet 2012.



Au cours des huit mois qui ont suivi l'acquisition du pôle vinylique d'Arkema France SA, Klesch dit avoir découvert des écarts significatifs entre l'information financière présentée par le management d'Arkema lors des négociations et la réalité de la situation financière de Kem One SAS.

"Klesch n'aurait pas accepté de conclure la transaction selon les termes proposés s'il avait eu connaissance du caractère trompeur des informations fournies à l'époque des négociations", indique le groupe.

En assignant Arkema devant le tribunal arbitral, Klesch demande l'indemnisation de Kem One SAS pour les insuffisances du bilan et du compte de résultat. Klesch se réserve également le droit de demander au tribunal arbitral l'annulation de la cession de Kem One SAS. Klesch demande au total 310 millions d'euros de dommages et intérêts.

"L'objectif principal de Klesch est de préserver l'emploi et le niveau d'activité de Kem One SAS et, après plusieurs mois de négociation infructueuse, Klesch n'a pas d'autre option que de demander réparation devant le tribunal arbitral", a précisé le groupe.

"Les informations trompeuses qui lui ont été présentées concernent Kem One SAS et non Kem One Innovative Vinyls, la partie aval de l'activité, qui maintient son niveau d'activité. Kem One Innovative Vinyls n'est pas concernée par cette procédure", a précisé Klesch.

En juillet dernier, Arkema avait annoncé la finalisation du projet de cession de son pôle vinylique au groupe Klesch annoncé en novembre 2011. Arkema poursuivait ainsi son recentrage sur la chimie de spécialités plus prometteuses et plus rentables. L'ensemble des activités concernées par le projet ont été regroupées au sein d'une nouvelle société dénommée KEM ONE et dont le siège est basé à Lyon en France.

"Cette société est dotée d'une excellente structure de bilan et génère un chiffre d'affaires d'environ un milliard d'euros", avait indiqué à l'époque le groupe français de chimie.