Les livraisons de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole se sont établies en moyenne à 29,90 millions de barils par jour, contre 30,01 millions (révisé) en septembre, précise l'enquête, qui s'appuie sur les données des expéditions et des informations de sources multiples dans les compagnies, au sein de l'Opep et dans des cabinets de conseil.

Cette enquête souligne l'impact sur la production globale du cartel des problèmes rencontrés par les producteurs africains d'une part et des sanctions frappant l'Iran d'autre part.

L'augmentation de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis a toutefois largement atténué l'impact de ces deux facteurs sur les cours du brut: à moins de 109 dollars jeudi, le prix du baril de Brent est inférieur de plus de huit dollars à son plus haut niveau de l'année.

"S'il n'y avait pas l'augmentation de l'offre des Etats-Unis, la baisse de la production de l'Opep aurait eu un impact plus important", souligne Olivier Jakob, analyste de Petromatrix.

En octobre, des troubles sociaux dans le secteur pétrolier en Libye, des perturbations au Nigeria et une baisse des exportations iraniennes ont occulté la reprise partielle de la production dans le sud de l'Irak et une production saoudienne tournant autour des 10 millions de barils par jour pour le troisième mois consécutif.

La production de l'Opep est ainsi tombée à son plus bas niveau depuis octobre 2011, revenant sous l'objectif de l'organisation fixé à 30 millions de bpj pour la première fois depuis son entrée en vigueur en janvier 2012.

En Libye, la production est tombée certains jours sous 300.000 bpj et ressort à 410.000 bpj en moyenne sur l'ensemble du mois. Elle atteignait 1,4 million au début de l'année.

En Iran, l'offre a reculé de 90.000 bpj par rapport à septembre, à 2,61 millions.

Alex Lawler; Constance De Cambiaire et Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat