Les résultats des élections législatives néerlandaises ont en outre été bien accueillis même s'ils n'éloignent pas complètement le risque d'une montée des partis anti-euro et protectionnistes.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,81% à 5.026,08 points à 11h15 GMT après avoir touché, à 5.031,57, son plus haut niveau depuis août 2015. À Francfort, le Dax progresse de 0,98% et à Londres, le FTSE gagne 0,97%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,68%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,09% et le Stoxx 600 0,61%, au plus haut depuis décembre 2015.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3% environ, dans le sillage de la clôture positive de mercredi, qui a permis au Nasdaq d'inscrire un record de clôture.

L'indice MSCI des marchés émergents prend quant à lui 2%, au plus haut depuis 20 mois et le MSCI mondial 0,7%.

Les actions profitent avant tout de la baisse subie mercredi par le dollar, qui évolue non loin de ses plus bas niveaux depuis un mois, en repli de 0,1% face à un panier de référence et autour de 1,0725 pour un euro.

En Europe, l'indice Stoxx du secteur des matières premières bondit de 3,92%, dans le sillage de la hausse du cuivre (+1,2%), de l'or (+0,5%) et du pétrole (+0,7%).

Le palmarès des plus fortes hausses du Stoxx 600 est trusté par les groupes miniers comme Antofagasta (+5,33%), BHP Billiton (+5,14%) ou encore Anglo American (+8,1%), également favorisé par l'entrée annoncée à son capital d'un milliardaire indien.

Le secteur bancaire profite quant à lui de la perspective d'une poursuite de la remontée des taux d'intérêt et de la relative détente du risque politique en Europe après le verdict des urnes aux Pays-Bas. Son indice de référence prend 1,19% et Santander (+3,31%) est en tête de l'EuroStoxx 50.

A Paris, ArcelorMittal (+3,13%) affiche la plus forte hausse du CAC devant BNP Paribas (+2,76%) et Société générale (+2,34%).

La Bourse d'Amsterdam, en hausse de 0,71%, évolue au plus haut depuis fin 2007 après la victoire électorale du Premier ministre sortant, Mark Rutte, et la progression bien moins marquée qu'attendu du PVV, le parti europhobe et anti-islam dirigé par Geert Wilders.

L'issue du scrutin néerlandais soulage en partie les inquiétudes suscitées par ceux des prochains mois en France et en Allemagne, même si certains observateurs relativisent les implications qu'on peut en tirer.

"Il est sans doute un peu trop tôt pour déclarer le problème réglé", explique ainsi Adrian Hilton, gérant obligataire chez Columbia Threadneedle Investments, expliquant que "les résultats aux Pays-Bas sont un bon exemple de l'éclatement de l'axe traditionnel centre droit-centre gauche en Europe et de la fragmentation accrue du paysage politique".

Sur le marché des emprunts d'Etat, les rendements européens remontent après le recul observé en début de séance et le "spread", l'écart de rendements entre titres français et allemands à dix ans, revient autour de 63,5 points de base après être brièvement tombé à 58 points.

Parmi les baisses notables du jour sur le marché actions, Renault cède encore 3,65%, toujours affecté par les soupçons de fraude aux tests d'homologation de ses modèles diesel.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)