29 avril (Reuters) - Anadarko Petroleum, la compagnie américaine spécialisée dans la production de gaz et de pétrole qui avait accepté ce mois-ci de se vendre à Chevron, a finalement décidé dimanche d'entamer des négociations avec Occidental Petroleum sur son offre concurrente, a appris Reuters auprès de sources au fait du dossier.

La guerre des offres à laquelle se livrent les deux groupes pétroliers pour remporter Anadarko souligne la valeur de ses actifs dans le Bassin permien, dans l'ouest du Texas et au Nouveau-Mexique, où la production a explosé ces dernières années.

Le conseil d'administration d'Anadarko a décidé que l'offre d'achat d'Occidental, une opération de 38 milliards de dollars (34 milliards d'euros) en actions et en numéraire, pourrait donner lieu à un accord plus intéressant que celui conclu avec Chevron, ont indiqué ces sources. Sans une telle décision formelle, l'accord entre Chevron et Anadarko empêchait ce dernier de s'engager avec Occidental.

Anadarko va maintenant entamer les négociations avec Occidental pour voir s'il peut conclure un accord, ont indiqué les sources.

Il n'y a aucune certitude qu'Occidental, qui lorgnait Anadarko avant que Chevron obtienne son accord, remporte au final la partie, ont ajouté les mêmes sources.

Si tel est le cas, Chevron aura la possibilité de faire une nouvelle offre. Si la proposition de Chevron n'était pas retenue, Anadarko devrait à Chevron une indemnité de rupture d'un milliard de dollars.

Anadarko et Occidental n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Le porte-parole de Chevron, Kent Robertson, n'a pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat.

La semaine dernière, Occidental a dévoilé une offre sur Anadarko, moitié en numéraire, moitié en actions. Chevron de son côté propose une offre composée à 75% en actions et en cash pour le solde.

Lors de la présentation de ses résultats vendredi, Chevron a refusé de dire quelle serait son attitude si le conseil d'administration d'Anadarko optait pour la proposition d'Occidental. Le directeur financier de Chevron, Pierre Breber, a toutefois déclaré que la société avait la capacité à renchérir.

(David French et Carl O'Donnell, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Joanny)