PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi après les prévisions décevantes de Meta Platforms, le propriétaire de Facebook, qui pèsent sur le compartiment technologique et menacent de saper le récent regain d'optimisme sur les marchés d'actions.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 194,48 points, soit 0,55%, à 35.434,85 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 1,39% à 4.525,37 points.

Le Nasdaq Composite cède 2,14%, soit 308,22 points, à 14.109,327.

La maison mère de Facebook a publié mercredi soir une prévision de chiffre d'affaires trimestrielle inférieure aux attentes, ce qui a fait plonger ce titre de 24%.

Meta entraîne dans sa chute le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm (-3,4%) qui a pourtant fait état d'un chiffre d'affaires record sur les trois derniers mois de 2021 et d'un objectif meilleur que prévu pour le trimestre en cours.

Twitter recule pour sa part de 6%, Snap de 19% et Pinterest de 11%.

Les poids lourds de la technologie comme Alphabet, Microsoft et Apple perdent environ 1%, tandis qu'Amazon, qui publiera ses comptes financiers dans la soirée, fléchit de 5,4%. Le compartiment technologique abandonne 1,4% alors que tous les secteurs du S&P-500 évoluent dans le rouge.

"Cela ébranle certainement la confiance des investisseurs dans le récent rallye enregistré dans les hautes technologies", commente Robert Pavlik, stratège en investissements chez SlateStone Wealth, au sujet des résultats de Meta.

"Il y a aussi un problème plus important qui est la hausse des taux d'intérêt et de l'inflation", ajoute-t-il, estimant que ces deux éléments sont de nature à décourager les investisseurs qui tentaient de profiter du rebond des "techs".

Signe de la nervosité sur les marchés d'actions, l'indice de la volatilité, aussi appelé l'indice de la peur, est en hausse de 7% à 23,6 points.

Côté indicateur économique, les inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine dernière ont diminué plus que prévu, à 238.000 contre 261.000 la semaine précédente.

Le rapport mensuel sur l'emploi sera publié vendredi et il pourrait donner à la Réserve fédérale américaine de nouveaux arguments en faveur d'une accélération du durcissement de sa politique monétaire. Les marchés redoutent jusqu'à sept hausses de taux cette année.

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(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)