Le chancelier allemand Olaf Scholz insiste pour que les propriétaires de maisons soient assurés contre les dommages causés par les inondations, par exemple.

"Nous avançons sur la question de l'assurance contre les dommages naturels", a déclaré Scholz jeudi lors d'une déclaration gouvernementale au Bundestag. Il a ajouté que ce sujet serait un thème important lors de sa rencontre avec les ministres-présidents le 20 juin. "Les propriétaires de maisons et d'appartements doivent pouvoir s'assurer contre les dommages causés par les éléments naturels", a souligné le chancelier.

La semaine dernière, le ministère fédéral de la Justice, dirigé par le FDP, et le secrétaire général du FDP, Bijan Djir-Sarai, avaient exprimé de nettes réserves quant à l'obligation de s'assurer contre les dommages causés par les éléments naturels. La porte-parole du ministère de la Justice a indiqué que les 16 Länder pouvaient chacun adopter des règles individuelles pour une assurance obligatoire. Un porte-parole du gouvernement a indiqué que le groupe de travail entre l'État fédéral et les Länder devait examiner comment l'assurance contre les dommages naturels pourrait être étendue. L'assurance obligatoire est l'une des options envisagées.

Le débat sur l'assurance obligatoire pour les dommages causés aux bâtiments, par exemple par les inondations, fait rage depuis des années. Le secteur de l'assurance met en garde contre une assurance obligatoire, car elle augmenterait considérablement le coût de l'assurance bâtiment pour la plupart des propriétaires. En effet, si l'assurance était obligatoire, les compagnies d'assurance répercuteraient le risque et les coûts sur tous les assurés. Jusqu'à présent, il est soit très coûteux pour les propriétaires de maisons situées dans des régions à risque, par exemple en cas d'inondation, de souscrire une telle assurance, soit les compagnies d'assurance refusent de le faire. De son côté, l'État veut éviter d'avoir à payer pour les dommages causés aux maisons non assurées.

(Rapport rédigé par Andreas Rinke et Alexander Ratz ; édité par Ralf Bode. Pour toute question, veuillez contacter notre rédaction à l'adresse berlin.newsroom@thomsonreuters.com)