Le porte-parole a expliqué que les sept Etats membres de l'OTAN clients (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Espagne, Belgique, Luxembourg et Turquie) de l'avion de transport militaire étaient prêts à financer une augmentation des coûts de deux milliards d'euros et à octroyer une enveloppe de 1,5 milliard d'euros sous la forme de garanties à l'export.

Ils ont cependant rejeté toute autre négociation qui porterait sur des aspects techniques ou financiers.

"Les Etats clients ont déposé leur offre définitive le 19 février", a déclaré le porte-parole du ministère allemand de la Défense.

"Ils s'en tiennent à la position qu'ils avaient prise le 15 février. Ils acceptent des hausses de coûts de deux milliards d'euros et ont dit qu'ils étaient prêts à offrir 1,5 milliard d'euros de garanties à l'export."

Un porte-parole d'EADS a déclaré qu'il n'avait pas de commentaire à faire dans l'immédiat.

Des sources proches du dossier avaient déclaré jeudi qu'EADS avait accepté l'enveloppe de 3,5 milliards d'euros mais qu'il voulait renégocier une clause d'inflation et différer l'installation de certains équipements militaires complexes.

Le ministère allemand n'a pas dit comment serait structuré le 1,5 milliard d'euros de garanties, autre élément important pour qu'EADS boucle la présentation de ses comptes, normalement prévue le 9 mars.

A Paris, un conseiller du ministère français de la Défense s'est borné à déclarer: "Il y a des négociations, on les laisse faire et il n'y a pas de commentaire pour le moment."

"On est relativement optimiste (sur l'issue des négociations)", a-t-il ajouté.

EADS, la maison mère d'Airbus, négocie depuis plusieurs mois les modalités du partage des surcoûts du programme, plombé par des retards et des dérapages budgétaires estimés à 55% de son prix initial.

Le développement des 180 premiers A400M était initialement évalué à 20 milliards d'euros. Un audit a récemment établi que 11 milliards d'euros d'investissements supplémentaires pourraient être nécessaires.

Sabine Siebold, avec Gérard Bon à Paris, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten