Airbus Group (+2,42% à 48,85 euros) enregistrait l'une des hausses les plus prononcées de l'indice CAC 40, grâce essentiellement à un résultat d'exploitation, indicateur de référence de la performance de l'entreprise, en forte hausse de 16% à 821 millions d'euros au troisième trimestre, soit au dessus des attentes du consensus Reuters qui tablait sur 719 millions d'euros. En revanche, le résultat net de l'avionneur européen s'est effondré de 41% à 264 millions d'euros sur la période, à cause "des revalorisations de change négatives sur les engagements en dollars".

Les revenus du groupe sont, pour leur part, restés stables à 13,29 milliards d'euros, soit légèrement en deçà des prévisions des analystes qui attendaient un chiffre d'affaires de 13,43 milliards d'euros.

En outre, le flux de trésorerie disponible est revenu dans le vert, au troisième trimestre, à 180 millions d'euros, contre -674 millions l'an passé à pareille époque.

Les prises de commandes ont, elles, atteint 78,7 milliards d'euros depuis le 1er janvier, en recul par rapport à la même période en 2013 où elles s'élevaient à 137 milliards.

La valeur du carnet de commandes est en revanche en hausse sur 9 mois, à 765,4 milliards d'euros contre 680,6 milliards l'an dernier.

S'agissant des perspectives pour 2015, Airbus a confirmé un objectif de rentabilité de 7 à 8 % avant développement de l'A330neo, dont l'impact net est estimé à environ -70 points de base, tout en soulignant des risques existants sur l'A400M "un programme beaucoup plus couteux que prévu".

Réagissant à ces résultats, Kepler Chevreux a mis en exergue le résultat d'exploitation et surtout le flux de trésorerie positif très largement supérieur aux attentes, puisque le consensus tablait sur un free cash flow de -405 millions d'euros.

Un bémol, toutefois, pour le bureau d'études : la résurgence des risques liés à certains programmes, à l'instar du A400M, créant "certains doutes sur le profil à venir de la marge".

(S.H)