LONDRES, 21 janvier (Reuters) - Airbus Group, l'un des premiers employeurs de Grande-Bretagne, s'inquiète de la possibilité de voir Londres quitter l'Union européenne, estimant que le bénéfice d'un modèle économique alternatif doit encore faire ses preuves.

"Nous notons qu'Airbus Group n'aurait jamais obtenu ses succès à ce jour sans un partenariat fonctionnel et efficace de pays et d'entreprises au sein de l'Europe, qui peuvent ensemble atteindre l'échelle requise pour réussir au niveau mondial", doit déclarer le directeur général d'Airbus UK, Robin Southwell, lors d'un événement organisé mardi soir par le groupe.

"Tout autre modèle qui cherche ou propose de changer les conditions dynamiques et avantageuses dont nous profitons aujourd'hui - et dont nous pensons qu'elles sont optimales pour maintenir des emplois et une croissance durable - devront obligatoirement répondre à ce défi de manière détaillée", dira-t-il.

L'avionneur européen emploie 17.000 personnes en Grande-Bretagne, la plupart à Bristol et dans le nord du Pays de Galles, où sont fabriquées et assemblées les ailes des avions de ligne du groupe.

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé la tenue avant fin 2017 d'un référendum sur l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'UE, s'il remporte les législatives de 2015. Cette décision est perçue comme une tentative d'apaiser les eurosceptiques et d'enrayer la progression de l'UKIP au détriment des conservateurs.

Les constructeurs Ford ou Nissan ont prévenu qu'ils réexamineraient leurs activités en Grande-Bretagne si le pays décide de sortir de l'UE. (Brenda Goh; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)