Air France-KLM (+1,26% à 7,73 euros) a le vent dans le dos ce matin. Le titre réagit à trois bonnes nouvelles concernant Air France. En premier lieu, la compagnie aérienne a fait état de chiffres du trafic rassurants en décembre. Malgré une conjoncture atone et les attentats de Paris, le trafic passagers a progressé de 1,1% avec une stabilité du nombre de passagers à 6,7 millions de personnes. Sur l'ensemble de l'année, il a grimpé de 3%.

Par ailleurs, la compagnie aérienne a indiqué que l'impact négatif des attaques terroristes sur le chiffre d'affaires de décembre 2015 était estimé à 70 millions d'euros environ avec une nette atténuation de cet effet sur les deux dernières semaines. Et les tendances de réservation en décembre étaient en ligne avec son scénario de rétablissement progressif.

Le trafic durant la période de Noël était très attendu par les analystes après l'accès de faiblesse enregistré lors de la deuxième quinzaine de novembre.

Deuxième bonne nouvelle, les résultats annuels d'Air France pourraient dépasser les attentes. Selon Les Echos, le résultat d'exploitation, prévu à 250 millions d'euros, se situerait in fine, aux alentours de 400 millions. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) pourrait atteindre 1,7 milliard.

Air France-KLM a réagi à ces informations en rappelant qu'il ne publiait ni ne commentait de prévisions de résultats. Le groupe a rappelé que les comptes de l'exercice ne sont pas arrêtés et seront publiés le 18 février prochain.

Troisième bonne nouvelle, la direction générale d'Air France a mis de l'eau dans son vin. Après l'échec du passage en force symbolisé par l'épisode de la chemise arrachée, le groupe abandonne son plan d'attrition, dit " plan B ", au profit d'un " plan A + ", révèle Les Echos.

Vendredi prochain, Fédéric Gagey, le PDG d'Air France, devrait dévoiler les contours lors d'un " projet de croissance ambitieux ", selon les termes du courrier adressé le 7 janvier aux élus du Comité d'entreprise extraordinaire.

Selon le quotidien, l'intention serait de concilier l'esprit de reconquête du plan A avec ceux d'amélioration de la productivité du plan B. Ce plan " A + " fixerait des objectifs de croissance revus à la hausse par rapport au plan A (2 % par an en long-courrier, 5 % pour Transavia).

Toujours d'après Les Echos, cette croissance serait assortie d'une politique d'embauches et de progression de carrières également ambitieuse, en contrepartie d'efforts de productivité.

Après des années difficiles, marquées par la crise et une succession de conflits avec ses salariés, Air France pourrait bien sortir des turbulences en 2016.