Air France-KLM reprend de l'altitude à la Bourse de Paris. Malmenée en milieu de semaine (-4,8% en 2 séances) après l'annonce du prochain départ de son PDG Alexandre de Juniac, la compagnie aérienne franco-néerlandaise rebondit de 2,35% à 8,094 euros. Les investisseurs profitent de la publication d'indicateurs de rentabilité encourageants pour se repositionner sur la valeur. En mars 2016, le trafic passagers a grimpé de 3,2% à 7,2 millions, grâce notamment au bond de 14,6% à 0,8 million du trafic de sa compagnie à bas coûts Transavia. En février, le trafic passagers était en hausse de 6,3%.

Autre bon point, le taux d'occupation augmente de 1,6 point à 85,3% pour des capacités en hausse de seulement 1,3%.

Cette performance de Transavia s'inscrit dans le cadre du plan Perform 2020 d'Air France-KLM, qui doit améliorer la performance opérationnelle et les coûts de la compagnie aérienne. Pour cette année, Air France-KLM a prévu un développement rapide de Transavia avec une croissance totale des capacités de 15%, provenant principalement d'une hausse des capacités de 20% de Transavia France.

Hors Transavia, le pôle passagers réseaux (Air France, KLM et Hop!) du groupe a progressé de 2,5% avec un coefficient d'occupation (un indicateur de rentabilité) de 84,9% (+1,6 point). Air France-KLM a précisé que le trafic est en forte hausse à l'exception de l'Asie (-5,2%) en raison de la réduction de capacité planifiée dans cette région.

Ces chiffres montrent que la compagnie n'a pas été significativement pénalisée le mois dernier par les attentats perpétués le 22 mars à Bruxelles. Cependant, l'impact du drame sur la compagnie pourrait éventuellement se faire ressentir dans les prochains mois.

Par ailleurs, l'activité cargo du groupe a connu un recul de 13,5% de son trafic pour des capacités en repli de 10,7%. Son coefficient de remplissage (un indicateur de rentabilité) a ainsi baissé de 2 points à 60,4%. Cette activité a continué d'être pénalisée par surcapacité structurelle du secteur.

Une situation à laquelle Air France-KLM a décidé de répondre en n'opérant plus que cinq avions tout-cargo à l'été 2016. Cette réduction de capacités doit permettre à l'activité tout-cargo de retrouver l'équilibre d'exploitation en 2017 alors que sa perte s'était élevée à 42 millions d'euros en 2015.