"BNP Paribas reste déterminée à poursuivre l'acquisition des activités de Fortis en application du protocole d'accord signé le 10 octobre dernier avec l'Etat belge et Fortis Holding", a-t-il dit.

"Ce protocole nous semble toujours très équilibré, tant en termes de projet industriel que de valorisation de Fortis Banque ou d'intérêt des salariés et des clients", a-t-il ajouté.

Alors que le rachat des activités bancaires et d'assurance de Fortis par BNP Paribas a été suspendu en décembre par la Cour d'appel de Bruxelles suite à un recours des actionnaires de Fortis, la banque française prévient qu'elle souhaite procéder au rachat dans de "bonnes conditions".

"BNP Paribas a toujours dit que s'il n'y avait pas la possibilité de racheter Fortis dans de bonnes conditions, ce serait une occasion manquée, mais que cela ne lui coûterait rien", a répété le porte-parole.

"Racheter Fortis Banque pour onze milliards d'euros, alors que Deutsche Bank vaut treize milliards d'euros et Barclays seize milliards d'euros, ne paraît vraiment pas indécent et une telle occasion ne se représentera peut-être pas de sitôt pour les actionnaires", a-t-il précisé.

Toutefois, pour débloquer la situation, BNP Paribas pourrait faire quelques concessions. Une source proche des négociations a ainsi déclaré à Reuters que la banque française pourrait racheter une part moins importante des activités d'assurance de Fortis.

"Des options de négociations sont envisageables comme le rachat par BNP Paribas d'une part moins importante des activités d'assurance de Fortis, ce qui étofferait le holding sans pénaliser BNP", a souligné cette source.

Suite à la décision de la Cour d'appel de Bruxelles du 12 décembre dernier, Fortis a annoncé lundi que ses actionnaires seraient convoqués le 11 février à Bruxelles et le 13 février à Utrech (Pays-Bas) pour se prononcer sur le rachat de ses activités belges et luxembourgeoises par BNP Paribas.

A Paris, le titre BNP Paribas a terminé lundi en hausse de 0,28% à 34,16 euros. A Bruxelles, l'action Fortis a fini la séance en hausse de 10,7% à 1,28 euro.

Matthieu Protard, édité par Marc Angrand