ajoute reprise du trafic à Orly-Sud, 32 vols déroutés, consignes d'ADP pour les voyageurs d'Orly-Sud

PARIS (awp/afp) - Le trafic aérien était perturbé samedi dans le ciel parisien après l'attaque d'une patrouille de l'opération Sentinelle à Paris-Orly, qui a conduit les autorités a fermer momentanément les deux terminaux de l'aéroport et à dérouter plusieurs dizaines de vols vers des aéroports voisins.

A Orly, deuxième aéroport parisien après Roissy-Charles-de-Gaulle, le trafic a été suspendu à 08H50, quelques minutes à peine après l'agression d'une militaire, qui a conduit ses collègues à faire feu sur l'assaillant dans la zone publique du terminal Sud.

Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet, près de 3.000 personnes ont été évacuées de ce terminal, alors que les passagers qui se trouvaient dans le terminal Ouest ont été temporairement confinés.

Après plusieurs heures sans décollages ni atterrissages, le trafic a toutefois repris samedi en milieu de journée au terminal Orly-Ouest, puis vers 15H00 au départ et à l'arrivée du terminal Orly-Sud.

"Il s'agit d'une reprise progressive", a toutefois précisé Eric Héraud, porte-parole de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Selon le PDG d'Aéroports de Paris, Augustin de Romanet, le retour à la normale complet devrait intervenir dimanche matin.

"Surtout vérifiez en appelant votre compagnie ou en allant sur le site de Paris-Aéroports que l'avion que vous envisagez de prendre est maintenu et venez si possible en transports en commun", a insisté M. de Romanet, interrogé sur Europe 1.

La fermeture des deux terminaux a obligé les autorités aéroportuaires à dérouter plusieurs dizaines de vols et à donner comme consigne aux passagers des avions présents sur le tarmac d'Orly de rester à bord des appareils.

Au total, 13 avions ont été concernés par cette mesure de confinement: 11 à Orly-Ouest et 2 à Orly-Sud. Quelques 1.500 personnes se trouvaient à bord, selon ADP. Toutes ont finalement pu être débarquées.

- 32 vols détournés -

Concernant les vols déroutés, 32 avions au total, avec plusieurs milliers de passagers à bord, ont dû atterrir dans d'autres aéroports. Parmi eux, 31 ont atterri à Roissy-Charles-de-Gaulle, selon une source préfectorale, et un dernier à Beauvais, selon la DGAC.

Cette situation a entraîné une certaine confusion dans les aéroports parisiens, notamment à Orly que de nombreux voyageurs ont dû quitter précipitamment et où d'énormes embouteillages se sont formés samedi matin.

"On a reçu un mail disant que notre avion avait été annulé. On est venus quand même, on ne savait pas qu'il y avait un attentat. Au final, notre vol est juste reporté, on dirait", a expliqué Alain Lenotre, 72 ans, en partance pour Ajaccio avec sa femme.

Croisé sur la route entre Orly Ouest et Sud, Abdelmajid Abdelhedi, retraité tunisien de 87 ans, a raconté avoir été "laissé en plein milieu de la route" par son taxi, bloqué sur l'autoroute.

"J'ai dû marcher un kilomètre à pied jusqu'à Orly-Ouest, car on m'a dit que le terminal était ouvert, et maintenant je vais voir au sud. Je suis très fatigué, je suis trop vieux", a confié cet octogénaire, une valise à roulette d'une vingtaine de kilos en mains.

Selon ADP, des cellules de crise ont été mises en place pour accueillir les voyageurs. "Les passagers qui ont dû quitter le terminal d'Orly Sud sans leurs bagages, déjà enregistrés, doivent patienter avant de pouvoir les récupérer, le temps que toutes les opérations de contrôles aient été menées", a prévenu le gestionnaire des aéroports dans un communiqué.

Plusieurs compagnies ont par ailleurs proposé à leurs passagers de reporter sans frais leur voyage, à l'image d'Air France. La compagnie était par ailleurs touchée samedi par une grève des hôtesses et stewards, mais ce mouvement n'a créé que peu de perturbations, selon la compagnie.

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