Le secteur aérien "est en train de mourir à petit feu" (PDG ADP)
Le 08 octobre 2020 à 20:52
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Paris (awp/afp) - "Tout le secteur aérien est en train de mourir à petit feu", a déclaré jeudi sur BFM Business le PDG d'ADP Augustin de Romanet, en pressant les pouvoirs publics à autoriser les tests de Covid-19 dans les aéroports.
"Aujourd'hui nous avons un trafic international qui représente 12% de ce qui se passe habituellement. Aujourd'hui, nous sommes en train de mourir à petit feu, tout le secteur aérien est en train de mourir à petit feu", s'est alarmé le patron des aéroports parisiens, Charles-de-Gaulle et Orly.
"Il y a urgence absolue à autoriser les aéroports à réaliser des tests au départ", a-t-il poursuivi.
Pour M. de Romanet c'est "une question de semaines" car "chaque semaine perdue ce sont des dizaines de millions d'euros perdus et des centaines [de milliers] d'emplois qui sont détruits".
La pratique systématique de tests du Covid-19 sur tous les passagers au départ est réclamée avec insistance par l'ensemble du secteur pour rassurer le pays d'arrivée et éviter des mesures de quarantaine.
Selon M. de Romanet, ADP a "passé des accords avec des laboratoires il y a un mois et demi pour tester tous les passages au départ". "On nous a indiqué que nous n'avions pas le droit de faire ces tests car ils étaient réservés aux passagers symptomatiques", a-t-il déploré.
La résurgence du Covid-19 pèse lourdement sur les compagnies aériennes et les aéroports dont l'activité, après avoir été quasi à l'arrêt au printemps, a redémarré doucement en juin avant de plafonner début août et de se tasser à nouveau en septembre.
Aéroports de Paris développe et gère des aéroports, dont Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget. En 2023, le groupe a accueilli environ 99,7 millions de passagers à Paris-CDG et Paris-Orly, et environ 326,7 millions de passagers à l'étranger. Bénéficiant d'une situation géographique exceptionnelle et d'une zone de chalandise importante, Aéroports de Paris poursuit sa stratégie d'adaptation et de modernisation de ses terminaux, d'amélioration de la qualité des services et de développement des commerces et de l'immobilier. Le CA par activité se répartit comme suit :
- prestations de services aéroportuaires (32,9%) : gestion du trafic aérien, gestion des transports intermodaux et des terminaux, installation des infrastructures aéroportuaires, enregistrement et transfert des passagers, traitement des bagages, manutention des avions (nettoyage, guidage, assistance au placement et au démarrage, chargement et déchargement des aéronefs), etc. ;
- exploitation d'espaces commerciaux et de services (30,5%) : magasins, restaurants, banques, bureaux de change, etc. ;
- gestion immobilière (5,4%) : location de terrains et d'actifs immobiliers d'entreprise (commerces, bureaux, hôtels, bâtiments logistiques, etc.) ;
- autres (31,2%) : notamment gestion des aéroports à l'international, prestations d'ingénierie aéroportuaire, de télécommunications spécialisées, etc.