Ce qui le pousse à supprimer 1.000 emplois au premier trimestre.

La compagnie suédoise a fait état d'un bénéfice avant impôt de 1,11 milliard de couronnes (104 millions d'euros) contre 1,71 milliard de couronnes pour la même période un an auparavant. Les 14 analystes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à 887 millions de couronnes.

A 14h50 GMT, l'action SKF perdait 6,06% à 69,75 couronnes alors que l'indice des valeurs vedettes de Stockholm cédait dans le même temps 3,32%.

"Ils font ce qu'ils peuvent et peut-être même plus que ce qui était attendu et c'est cela qui est positif", explique Peder Frolen, analyste à Handelsbanken. "C'est un résultat positif compte tenu des conditions auxquelles fait face SKF", ajoute-t-il.

Le ralentissement économique a conduit de nombreuses entreprises de construction mécanique du nord de l'Europe à avertir sur leurs résultats.

SKF, dont les roulements à billes sont utilisés aussi bien pour des outils industriels que des éoliennes, avait prévenu en décembre que son résultat brut d'exploitation pour le quatrième trimestre serait compris entre 1,6 et 1,7 milliard de couronnes.

BAISSE DE LA CAPACITÉ DE PRODUCTION

Le mois dernier, il avait également annoncé 2.500 suppressions d'emplois, ce qui représente une diminution de près de 6% des effectifs sur la base des chiffres 2007, et une réduction de sa capacité de production pour s'ajuster à la baisse de la demande.

Lors de la publication de ses résultats, l'entreprise s'est montrée pessimiste pour les mois à venir.

"La demande pour les produits et services de SKF devrait être sensiblement plus faible pour le groupe dans son ensemble et dans toutes les régions", explique-t-elle dans un communiqué.

"Le niveau de production va être réduit de manière sensible pour à la fois s'adapter à la nouvelle situation sur le plan de la demande et pour réduire les stocks".

Le chiffre d'affaires du groupe, soutenu par la hausse des prix et les effets de change, s'est élevé à 16,31 milliards de couronnes pour la période octobre-décembre, dépassant le consensus qui ressortait à 15,56 milliards. Les ventes ont toutefois baissé de 13% en volumes au cours de la période.

Par ailleurs, SKF propose un dividende réduit de 3,50 couronnes par action sur les résultats de 2008.

Niklas Pollard, version française Gwénaëlle Barzic