Il s’agit bel et bien d’une entrée en Bourse tonitruante pour cette société qui revendique 94 millions d’utilisateurs et un chiffre d’affaires de 137,8 millions de dollars en 2010. Fondée en 2000 par Tim Westergren, celle-ci tire 87% de ses revenus de la vente d’espaces publicitaires ciblés sur les goûts musicaux de ses utilisateurs. Mais, malgré une technologie originale associant des morceaux de musiques grâce à leurs caractéristiques et s’adaptant automatiquement aux goûts de l’auditeur, Pandora affiche 92 millions de dollars de pertes cumulées depuis sa création dont 1.8 millions de dollars rien qu’en 2010.

Déposé depuis février dernier, ce mois-ci le projet d’introduction en Bourse de Pandora prévoyait d’abord une fourchette indicative d’introduction entre 7 et 9 dollars par titre. La semaine dernière, elle fut relevée une première fois pour atteindre 10 et 12 dollars, pour finalement se hisser jusqu’à 16 dollars mardi dernier. Et dès la première journée, les investisseurs se sont rués sur les 14.7 millions de titres et le cours de Pandora a décollé de 63% pour atteindre… 26 dollars !

Cette entrée fracassante rappelle celle du réseau social professionnel LinkedIn, qui avait vu son titre bondir de 100% dès le premier jour de cotation, ou encore celle du moteur de recherche russe Yandex ou encore du réseau social chinois Renren. Tous sans exception avaient vu leurs cours retombés à peine quelques jours plus tard, retrouvant des niveaux équivalents ou même inférieurs à ceux de leurs introductions en Bourse. Un chemin que Pandora semble déjà avoir pris puisque l’action a terminé la journée à 17.42 dollars.