En augmentant nombre d'actions émises, Yucaipa devrait pouvoir lever au total 600 millions de dollars contre 680 millions prévus initialement. Les investisseurs étaient pour le moins circonspects sur la première offre de Burkle.

Sa firme détient en effet des warrants convertibles en actions sur Americold. Ces warrants lui permettent d'acheter 1,8 millions d'actions Americold pour seulement 9,81 chacun. Avec la première fourchette de prix, il aurait pu immédiatement faire une "culbute" de 53% sur ses titres. A la place, il devra se contenter d'un bénéfice modeste de 1,9%.

Gourmandise
Il faut dire que Ron Burkle était particulièrement gourmand. Certes, après le marasme des subprimes, les foncières américaines ont renoué avec la croissance, progressant de 16% depuis le début 2010. Mais Americold est déficitaire depuis quatre années consécutives et le prix qu'en demandait Burkle aurait conféré à l'entreprise la deuxième plus importante capitalisation boursière du secteur.

Dans la première fourchette, les investisseurs auraient payé 2,32 fois la valeur des actifs nets de la foncière, alors que la moyenne est de 0,92 fois. Et même avec une fourchette de mise à prix un peu plus raisonnable, il n'est pas sûr que les investisseur se jettent sur le titre, les introductions en Bourse étant encore considérées comme des opérations risquées.

Dans la nouvelle configuration, Burkle est contraint de la jouer profil bas : en plus d'une baisse de prix, il s'est engagé à ne pas vendre d'actions Americold pendant 9 mois.