Ratan Tata [Tata Group] roulerait bien en Jaguar.. ou en Land Rover
En dépit de sommes colossales injectées pour relancer Jaguar et Land Rover, l’américain Ford jette l'éponge et entend bien se séparer rapidement des deux marques britanniques. Le groupe veut se concentrer sur la restructuration de ses activités en Amérique du Nord. Le repreneur de Jaguar et Land Rover devrait être connu avant Noël. A coup sûr, deux candidats sont en lice : Tata Motors, la branche automobile du conglomérat indien du même nom dirigé par Ratan Tata, et le fonds One Equity Partners.
Tata Group et One EquityPartners ont déposé des offres valorisant Jaguar et Land Rover entre 1,8 et 2,2 milliards de dollars. On est loin du compte pour Ford, qui ne réalisera sans doute jamais de retour sur investissement avec les marques britanniques. L'important est sans doute ailleurs. « Sur le fond, nous voulons être sûr que l'acheteur puisse maintenir les traditions de ces marques », déclarait Mark Fields, le président de Ford pour toute l'Amérique. En promettant de maintenir l'actuel management et l'essentiel des capacités de production, Tata s'est adjugé les faveurs des syndicats de Jaguar et de Land Rover.
L'environnement au coeur des négociations
Mais à en croire Challenges (17/12), les dernières discussions portent plutôt sur la part que Ford conserverait dans les deux constructeurs britanniques et surtout sur le coût des nouvelles réglementations européennes en matière de dioxyde de carbone.
Au final, si Tata l'emporte, ce sera la première fois qu'un groupe automobile occidental majeur fait l'objet d'un rachat par une société indienne. A noter enfin ce curieux paradoxe avec le groupe indien : celui-ci va commercialiser prochainement une voiture à bas prix (1.750 euros). Comment dit-on Logan en langue indienne ?