Marks & Spencer (+1,62% à 445,8 pence) montre une belle résistance dans un marché britannique en nette baisse. Le groupe de distribution est recherché après avoir annoncé le départ de son directeur général Marc Bolland, cette nouvelle éclipsant des ventes trimestrielles décevantes. Marc Bolland, aux manettes du distributeur britannique depuis six ans, sera donc remplacé le 2 avril prochain par Steve Rowe, actuel patron de la division non-alimentaire (General Merchandise) du groupe. Steve Rowe avait été nommé en juillet 2015 avec pour mission de redresser les performances de cette activité.

Or, il est promu au moment même où le groupe annonce un relèvement de sa prévision de croissance annuelle de la marge brute de sa division non-alimentaire. Celle-ci devrait désormais croitre de près de 250 points de base, soit le haut de la fourchette d'objectifs de 200 à 250 points de base. Le distributeur explique qu'il s'attend à une moindre croissance de ses coûts opérationnels cette année : il a abaissé sa prévision à +2% contre une précédente anticipation de +4%.

Cette nouvelle guidance laisse entendre que la marge brute de General Merchandise devrait donc suivre la tendance déjà perçue au troisième trimestre. En effet, sur cette période, Marks & Spencer a annoncé qu'il avait préservé la marge brute dans le non-alimentaire en limitant les offres promotionnelles notamment sur les vêtements. Cette décision a eu tout de même pour conséquence de faire plonger les ventes de la division non-alimentaire de 5% au cours des trois mois clos fin décembre.

Cette baisse a été compensée par la légère accélération de la croissance des ventes alimentaires. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires alimentaire de Marks & Spencer a progressé de 3,7% (+0,4% en organique) après +3,4% au trimestre précédent. La période de Noël a été de ce point de vue décevante puisque les ventes alimentaires ont progressé de 17% sur cette période, comme à Noël 2014.

Au total, Marks & Spencer a vu ses ventes stagner au cours des trois derniers mois, une contre-performance au vu des performances déjà jugées décevantes en début de semaine de son concurrent Next. Le chiffre d'affaires de ce dernier avait progressé de 0,4% au troisième trimestre.