L'homme d'affaires américain aime manifestement les défis. Car par le biais de cette acquisition, cet autodidacte de 65 ans change la voilure d'Oracle Corporation et offre à son groupe l'occasion de rattraper les premiers du classement.

« Je viens juste de l'apprendre (...) Je dois y réfléchir, je suis très surpris », a d'ailleurs commenté Steve Ballmer, le directeur général de Microsoft.

Après avoir d'abord décliné la proposition d'IBM, Scott McNealy, le PDG de Sun, a finalement accepté l'offre de Larry Ellison. Ce dernier a annoncé qu'il comptait débourser 9,50 dollars pour chacune des 745 millions d'actions en circulation.

Une stratégie d'acquisition payante
PeopleSoft en 2004, Retek en 2005, Siebel en 2006, Hyperionen 2007 et BEA Systems en 2008 : Oracle Corporation rachète en moyenne une société par an depuis 5 ans.

Avec le rachat de Sun, le deuxième éditeur de logiciels au monde, qui réalisait 22 milliards de dollars de chiffres d'affaires l'année passée, passe un nouveau cap, que certains analystes jugent d'autant plus opportun qu'il va lui permettre de proposer une prestation complète, alliant matériel et logiciel.

HP, IBM ou Microsoft devront désormais compter le petit nouveau parmi les acteurs importants du marché.

Mardi matin, le cours de l'action Sun grimpait de 36% à 9,10 dollars à Wall Street, alors que celui d'Oracle perdait plus de 4 points.