BUENOS AIRES, 27 décembre (Reuters) - L'ancienne présidente de l'Argentine Cristina Fernandez a été mise en examen mardi dans une présumée affaire de détournement de deniers publics.

L'affaire avait fait grand bruit au mois de juin lors de l'arrestation de son ancien secrétaire d'Etat aux Travaux publics José Lopez.

Il avait été pris en train de jeter des sacs remplis de millions de dollars par dessus les murs d'un couvent dans la banlieue de Buenos Aires parce que, semble-t-il, les soeurs mettaient du temps à lui ouvrir la porte.

Ce qu'elles firent finalement, et acceptèrent l'argent.

La scène fut filmée par une caméra de vidéosurveillance.

Cristina Fernandez nie toute malversation et accuse son successeur, Mauricio Macri, au pouvoir depuis un an, de chercher à lui nuire politiquement.

José Lopez et son ancien supérieur hiérarchique, l'ex-ministre du Plan Julio de Vido, ont également été mis en examen mardi en compagnie de l'ancienne présidente. José Lopez est déjà incarcéré pour blanchiment d'argent.

Les prétendus détournements de fonds publics sur des projets d'infrastructure routière ont eu lieu en Patagonie, dans la province de Santa Cruz où Cristina Fernandez réside.

Selon les documents publiés par un juge fédéral, les faits se sont produits le 9 décembre 2015, dernier jour du second mandat de Cristina Fernandez.

L'ancienne présidente a été inculpée en mai dans une autre affaire pour avoir avalisé des irrégularités dans la vente de dollars par la Banque centrale sur les marchés à terme. (Hugh Bronstein, Gilles Trequesser pour le service français)